Londres a été l’épicentre de la première vague de l’épidémie de Covid-19 au Royaume-Uni et cumule 12% des décès totaux du pays.
Les chiffres sont porteurs d’espoir outre-Manche. Aucun décès lié au Covid-19 n’a été recensé ce dimanche 28 mars à Londres, a rapporté la BBC. C’est une première en six mois, à l’heure où le Royaume-Uni entame sa deuxième phase d’un très progressif plan de déconfinement permis par les progrès de la vaccination et les restrictions sanitaires strictes. En Île-de-France, comparable en terme d’échelle, entre 40 et 80 décès sont recensés en moyenne quotidiennement.
La ville de Londres cumule, à elle seule, 12% des décès enregistrés au Royaume-Uni et a été l’épicentre de la première vague de l’épidémie de Covid-19. Lors du pic épidémique en avril dernier, 230 décès par jour environ été liés au coronavirus. “C’est une étape fantastique, a commenté un médecin auprès du média britannique, mais nous sommes encore loin de revenir à la normale”.
London records zero Covid deaths for first time in six months https://t.co/vnHa4u1iR0
— BBC News (UK) (@BBCNews) March 29, 2021
“Nous avons actuellement sept patients Covid-19 dans l’unité de soins intensifs et nous attendons des améliorations”, a noté Jim Down, médecin en soins intensifs à Londres, toujours auprès de la BBC. Et d’appeler les patients atteints d’autres pathologies que le coronavirus qui ne pouvaient être soignés, en raison des hôpitaux surchargés, à revenir, tout en exhortant les hôpitaux à rester prudents.
Vaccination très rapide contre le Covid-19
Sur l’ensemble du territoire, les chiffres sont également rassurants: le nombre de décès quotidiens dus au Covid-19 est passé en moyenne au-dessous de 100 au Royaume-Uni, et les nouvelles contaminations oscillent autour de 5000 par jour ce lundi 29 mars.
Une baisse obtenue en partie grâce à la course à la vaccination dans laquelle s’est lancé le Royaume-Uni en décembre, et aux sérums d’Oxford/AstraZeneca et de Pfizer/BioNTech: le service de santé britannique a atteint dimanche la barre des 30 millions de premières doses administrées, soit presque 60% de la population adulte.
Mais le “zéro Covid” est également fortement lié au confinement très strict imposé au Royaume-Uni (pays le plus endeuillé d’Europe par la pandémie) dès janvier dernier pour stopper les contaminations au Covid-19 et ses variants.
Le ministre de la Santé britannique Matt Hancock s’est toutefois voulu prudent. “Comme le montre l’augmentation des cas en Europe, ce virus constitue toujours une menace bien réelle”, a-t-il mis en garde”. “Nous devons rester prudents”, a lui aussi appelé Boris Johnson, concédant que “l’augmentation des cas en Europe et les nouveaux variants qui menacent notre campagne de vaccination” pourraient arriver au Royaume-Uni dans trois semaines.