Adhérent à l’UE, Chypre demande des vaccins à Israël

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Alors que le sud de l’île de Chypre vient de décréter un nouveau confinement pour faire face à l’épidémie, le président du pays a annoncé dimanche avoir demandé l’aide d’Israël pour obtenir plus de doses de vaccins contre le coronavirus.

Chypre a demandé à Israël des vaccins contre le Covid-19, a déclaré le président chypriote Nicos Anastasiades au journal Politis dans des propos rapportés lundi 11 janvier 2021 par le site spécialisé Euractiv .

« J’ai contacté [le Premier ministre israélien, NDLR] M. Netanyahou et lui ai demandé d’envisager de fournir une quantité de vaccins pour la République de Chypre. Il explorera les possibilités et nous aurons la réponse dans quelques jours », a déclaré le dirigeant chypriote. Les vaccins envoyés par Israël, pays le plus proche de l’île, seront ceux autorisés au niveau européen, a rappelé Nicos Anastasiades.

Chypre a décrété un nouveau confinement

Sur l’île méditerranéenne de Chypre, les autorités ont dû se résoudre à un nouveau confinement général à compter de dimanche, et pour au moins trois semaines. Un premier confinement au printemps avait permis à l’île de passer largement au travers de la première vague d’épidémie (une vingtaine de décès, pas plus d’une cinquantaine de cas quotidiens au plus fort de cette période).

Pour justifier cette recherche de vaccins en dehors des canaux européens, le président chypriote a expliqué qu’il s’agissait d’un « effort que fait notre pays face au retard dans la production de vaccins pour accélérer la vaccination ».

Un processus européen trop lent ?

Nicos Anastasiades a également reproché à l’UE dans son interview d’être trop lente dans l’approbation des vaccins. Il a estimé que l’UE avait eu tort de trop se concentrer sur le vaccin d’AstraZeneca au début.

« Les premières indications étaient très encourageantes, à un moment donné il y a eu un revers dans son efficacité […] deux sociétés sont venues avec un vaccin d’abord [Pfizer-BioNTech et Moderna] mais le nombre de vaccins n’est pas suffisant pour des vaccinations rapides et massives », a souligné le président chypriote.

L’UE a jusqu’ici approuvé les vaccins fabriqués par Pfizer-BioNTech et Moderna, tandis que l’Agence européenne des médicaments a déclaré qu’il était possible que le vaccin d’Astrazeneca soit approuvé en janvier.