Quand le maire de Bordeaux veut associer les BDS à la lutte contre l’antisémitisme

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Pierre Hurmic fait appel à l’Union juive française pour la paix, membre du BDS France, pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme : la Licra claque la porte.

Mercredi 6 janvier 2021 s’est tenue à Bordeaux la seconde réunion de présentation du projet municipal de plan quinquennal de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations raciales.

La Licra Claque la porte

Dès le début du mandat, les élus en charge du dossier, Olivier Escots, adjoint au maire de Bordeaux en charge du handicap et de toutes les discriminations, et Paul-Bernard Delaroche, conseiller municipal en charge de la lutte contre les discriminations, ont manifesté leur volonté d’élargir la commission à de nouveaux acteurs locaux. Parmi eux, l’Union juive française pour la paix (UJFP), qui est une composante connue du BDS France, dont les membres sont juste des malades du grave syndrome « haine de soi« , et dont l’effectif total en France tourne autour de 500 membres.


« Neuf projets ont été présentés à l’ensemble des partenaires, dans les domaines pédagogique, muséographique, sensibilisation, information auprès des publics les plus larges, permettant la mise en œuvre de ce plan », précise la Ville de Bordeaux, dans un communiqué de presse transmis ce vendredi 8 janvier. La Licra, elle aussi membre de cette commission, annonce le 7 janvier sur son compte Twitter ne pas vouloir s’asseoir à la même table que l’UJFP.

La Licra fait référence à un texte rédigé par Houria Bouteldja. Il s’agit d’une tribune publiée puis supprimée par le site Mediapart et justement relayée par l’UJFP qui manque cruellement d’articles dignes de ce nom, et va donc faire les poubelles des autres sites. La co-fondatrice du Parti des Indigènes de la République réagissait aux nombreux commentaires antisémites qui ont visé la première dauphine de Miss France 2021, April Benayoum, lorsqu’elle a révélé ses origines israéliennes. La militante politique franco-algérienne avançait notamment qu’ «on ne peut pas être Israélien innocemment».

Un choix qui ne ferait « qu’attiser les tensions »

Ce vendredi 8 janvier, c’est au tour du groupe d’opposition Bordeaux Ensemble, présidé par l’ex-maire Nicolas Florian, de réagir via un communiqué. Le groupe dit « regretter l’invitation par la mairie de Bordeaux d’une association indigéniste et antisioniste » dans le cadre du plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Un choix qui ne ferait « qu’attiser les tensions ».

La ville de Bordeaux a répondu vendredi par un communiqué de presse qui ne veut rien dire : « Le maire, son équipe municipale, Olivier Escots et Paul-Bernard Delaroche, condamnent fermement tous les propos antisémites et toutes les tribunes et exploitations politiques préjudiciables au sérieux du travail entamé. » Bof, on verra bien comment il va s’en tirer cette fois.

Dimanche 10 janvier, Pierre Hurmic doit prendre la parole à la grande synagogue dans le cadre des commémorations de la rafle du 10 janvier 1944.

Line Tubiana avec actu