« Je dis que je suis juif pour prévenir les remarques antisémites »

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Issu d’une famille marquée par la guerre, endeuillée par le terrorisme ou l’ayant frôlé de près, le Français Olivier Ranson, dessinateur humoristique au quotidien «Le Parisien», s’inscrit dans un héritage juif fait de drames, de bons mots et d’esprit combatif.

Son oncle est mort dans l’attentat de la rue des Rosiers en 1982 à Paris, dont l’un des auteurs présumés a été extradé en France début décembre 2020. Son frère se trouvait à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse lorsque Mohamed Merah y a abattu quatre personnes en mars 2012. Sa mère, cachée chez des bonnes sœurs pendant la guerre, est une fidèle cliente de l’épicerie parisienne Hyper Cacher, théâtre, le 7 janvier 2015, deux jours après la tuerie à Charlie Hebdo, d’une attaque antisémite qui a fait, là aussi, quatre morts. Dessinateur au journal Le Parisien, né en 1959 à Calais, Olivier Ranson, juif par sa mère et par choix, se confie sur sa relation au judaïsme, dit son opposition aux religions, revendique son sionisme en «solidarité» avec Israël. Cet homme n’a pas peur. Est-ce bien raisonnable?

Le 9 août 1982, le groupe Abou Nidal, une dissidence de l’OLP, commet un attentat rue des Rosiers, dans le Marais, à Paris. Le restaurant juif Goldenberg est visé. Il y a six morts. Parmi eux, ton oncle. Comment apprends-tu la nouvelle?

A l’époque, j’habite Strasbourg. Je reçois un coup de téléphone de ma mère. «Il y a eu un attentat, ton oncle André est mort.» J’ai pris le train du soir pour Paris. Le frère de ma mère travaillait dans le restaurant Jo Goldenberg, une institution dans le Marais, le lieu comme le bonhomme. Mon oncle était lui-même lié par une aïeule aux Rosenberg.

Tu as donc des origines ashkénazes?

Ne crois pas tout ce que je dis sur Facebook. Je ne suis pas, par ma mère, que ladino, autrement dit un judéo-espagnol. Le père de Jo Goldenberg était le frère de mon arrière-grand-mère. Les Goldenberg sont originaires d’Ukraine, du côté d’Odessa. A la fin du XIXe siècle, cette arrière-grand-mère est partie, passant par la Turquie, pour les Etats-Unis. Elle s’y est mariée, son mari est mort, elle est revenue en Turquie, à Istanbul, qu’on appelait encore Constantinople dans certains cercles. Elle s’y est remariée avec celui qui était mon arrière-grand-père, un juif ladino du nom de Rozanes. Elle et lui sont venus en France peu avant la fin de l’empire ottoman. Une autre souche de mon ascendance juive porte le nom de Niego, des ladinos originaires de Turquie également.

Tu as 23 ans en 1982. Es-tu sensible alors à la question antisémite?

Oui. A l’époque, j’étais dans le milieu juif religieux. On subissait de temps en temps de l’antisémitisme. De toute façon, dans ma famille, on a toujours connu l’antisémitisme. Ma grand-mère, qui avait fait la guerre, avait été arrêtée et avait failli être déportée, ne voulait pas trop qu’on parle de ça. Nous étions des juifs très assimilés qui se sont tournés vers la religion, à mon grand regret, je le reconnais, c’est une faute.

Le fait de t’être toi-même investi dans la religion peut t’amener à comprendre que d’autres, côté musulman, dans la deuxième génération de l’immigration maghrébine, l’équivalent, si l’on veut bien, des fils et filles de juifs de l’après-guerre, aient fait de même.

Oui, je peux comprendre. A un moment donné, on a besoin de se chercher une identité à travers ce qu’on a et que, pour faire sartrien, on nous impose aussi. Avant-guerre – j’exprime là une opinion personnelle – être juif était une sorte de fatalité. Tu avais le choix entre le rester ou rompre avec ce legs. Après-guerre, je pense que tu es marqué, que tu es l’héritier d’une histoire, à laquelle il est plus difficile d’échapper. Je conçois que lorsque tu es musulman en France, dès lors qu’on te regarde avec suspicion ou mépris, tu aies envie d’être fier de tes origines. Je me souviens qu’un livreur de Darty (enseigne d’électro-ménager, ndlr.), qui venait d’installer chez nous une machine à laver et à qui nous proposions un café ou un jus d’orange, avait répondu: «Non, je ne peux pas, c’est ramadan.» Je me suis dit qu’il s’était imposé des règles pour montrer qu’il avait une personne et qu’il n’était pas qu’un simple employé ou un quidam anonyme.

Cela ne te rend pas plus indulgent pour la religion.

Je pense que la religion est un abus en toutes circonstances. Ceux qui disent: «C’est comme cela et pas autrement qu’il faut être juif» sont des ignorants et des escrocs, comme le sont les imams qui imposent à leurs ouailles une manière d’être musulman.

Comment as-tu réagi à l’annonce, début décembre, de l’extradition de la Norvège vers la France de Walid Abdulrahman Abou Zayed, 61 ans, d’origine palestinienne, l’un des auteurs présumés de l’attentat de la rue des Rosiers?

Je peux te dire que ça remue beaucoup mon cousin, le fils de l’oncle décédé dans l’attaque, dont je suis très proche. La différence entre lui et moi, c’est que lui n’est pas juif – sa mère ne l’est pas, contrairement à la mienne. «Je vais mal dormir», m’a-t-il dit, sachant le suspect enfin extradé. J’ai répliqué: «Si ça peut te consoler, pense à lui qui va dormir en prison avec une couverture qui gratte.»

Peu après l’attentat de 1982, le renseignement français avait conclu un accord avec le groupe Abou Nidal, de façon à épargner à l’avenir la France d’actions terroristes, a-t-on appris en 2019.

Oui, il y avait un deal. Il y a toujours eu de la part de la France une volonté de compromission pour la raison que le Quai d’Orsay, le ministère des affaires étrangères, est une boîte à vérole.

En gros, tu reproches au Quai d’Orsay sa «politique arabe» dans laquelle Israël serait un gêneur.

Je me souviens d’un ambassadeur de France qui avait dit en 2001, parlant d’Israël: «Ce petit pays de merde». La France ne s’est jamais guérie de ses grandes ambitions sur le Proche-Orient. Or elle a profondément tout raté de ce côté-ci. Elle avait obtenu la Syrie et le Liban dans les accords Sykes-Picot de 1916. On peut considérer que pour elle et pour ces pays, ce fut des expériences catastrophiques. Les relations entretenues par la France avec beaucoup d’Etats arabes sont basées sur de l’indulgence pour les crimes. Chaque fois qu’on reproche à Israël une bavure ou une politique violente avec les Palestiniens, on oublie de parler de ce qui s’est passé ailleurs, que ce soit Septembre noir ou de massacres en Syrie. Les paravents humanistes de la France dans la région sont de la foutaise.

Tu dois être satisfait de la politique de Trump au Proche-Orient: le transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, la normalisation des relations entre Israël et des émirats arabes, dernièrement le royaume marocain.

Si j’avais été américain, autrement dit, si mon arrière-grand-mère était restée aux Etats-Unis, Trump n’aurait vraisemblablement pas été mon candidat. On a fait de lui en France un monstre. Trump y est certes allé un peu fort, mais il a obtenu des résultats. A la prochaine présidentielle en France, je voterai pour le candidat qui déplacera l’ambassade de France à Jérusalem.

Tu es un sioniste assumé. Pour l’existence d’un Etat juif.

Je pense que tout le monde devrait l’être. Parce que se dire antisioniste, ça signifie vouloir déplacer 7 millions de juifs d’Israël en leur disant qu’ils n’ont même pas le droit à un pays. Si les Palestiniens n’ont pas d’Etat, c’est parce que les Arabes ont refusé l’accord en 1947.

Tu ne peux pas faire l’impasse sur la Naqba, soit, de fait, la déportation en 1948 de centaines de milliers de Palestiniens de leurs terres, non pas vers la mort, mais vers des territoires d’exil. D’où le «droit au retour».

A cet argument, que je peux entendre, je rappelle qu’il y a aujourd’hui 20% d’Arabes en Israël. On n’a pas cette proportion en France. Donc la France est mal placée pour donner des leçons. Quant aux Palestiniens disposant du statut de réfugiés, reconductible de génération en génération, je constate que ceux qui sont restés dans les pays arabes ont été transformés en armes diplomatiques. On mettra aussi le droit au retour des Palestiniens dans la balance avec le million et demi de juifs chassés des pays arabes. Ces juifs se sont intégrés ailleurs. Pourquoi les Palestiniens ne l’ont pas fait? 

Juifs chassés en réaction à la création de l’Etat d’Israël…

Je ne dis pas le contraire. Mais la réaction nationaliste de ces pays qui consiste à chasser des juifs de chez eux, parce qu’ils ne peuvent pas atteindre ceux déjà en Israël, c’est la même chose que la réaction terroriste qui consiste à attaquer des civils dans un endroit parce que le gouvernement de cet endroit a fait quelque chose qui a déplu. Ce genre de représailles, on le tolère, mais c’est aberrant. Mon oncle a été tué par le commando Abou Nidal parce que la Syrie n’était pas contente que la France ait sauvé Arafat en l’extrayant du Liban. Je rappelle que Mohamed Merah a tué des enfants juifs à l’école Ozar Hatorah de Toulouse pour venger des enfants palestiniens. Je ne vais pas commettre un attentat contre des Suisses parce que le compte numéroté de mes grands-parents a disparu.

Les bombardements israéliens en juillet 2014 ont tué beaucoup d’enfants palestiniens à Gaza. On se souvient en particulier d’une école où seize enfants avaient trouvé la mort dans l’un d’eux.

Enfants que le Hamas utilisait comme boucliers humains, alors qu’Israël avertissait des cibles qu’il allait viser pour en évacuer les civils à temps. On n’entend pas grand-monde lorsque le Hamas balance des rockets en Israël, cherchant à tuer au hasard. On ne va quand même pas, nous juifs, reprocher aux Palestiniens de ne pas réussir à tuer des juifs.

Ton frère est présent dans l’école juive Ozar Hatorah lorsque Mohamed Merah y tue quatre personnes, dont trois enfants.

Mon frère Nicolas y scolarisait ses enfants, qu’il venait de déposer ce matin-là. Il a essayé de ranimer la petite Myriam Monsonégo. J’ai croisé le père de cette petite au mariage de mon neveu en Israël en 2017. Après l’attentat, mon frère est parti vivre à Jérusalem.

Quand cet attentat a eu lieu, as-t-u repensé à celui de la rue des Rosiers, perpétré trente ans plus tôt?

Oui. C’est une sorte de continuum. Il y aussi Charlie Hebdo et deux jours plus tard l’Hyper Cacher en janvier 2015. Tous les attentats islamistes en Europe me ramènent d’une certaine manière à celui de 1982. Le 17 août 2017, je séjourne en touriste avec des amis à Barcelone. Nous venons de quitter les Ramblas quand un attentat meurtrier y est commis. Ce jour-là, nous avons croisé des gens qui allaient vers leur mort. Une fille m’a demandé si j’avais besoin d’une aide psychologique. Mais compte tenu du nombre d’attentats qui ont touché mon entourage, j’ai plutôt pensé recourir aux services d’un marabout pour me désenvoûter.

Le 7 janvier 2015, tu t’es inquiété pour ta mère, fidèle cliente de l’Hyper Cacher cible ce jour-là d’un attentat qui fait quatre morts.

Oui, ma mère, qui à mon grand regret mange casher, n’était heureusement pas présente dans ce magasin à l’heure de l’attentat. Ma mère est religieuse, elle l’est restée. Moi pas. A Kippour, et ce n’est pas une blague, je vais toujours manger au Pied de cochon, une célèbre brasserie du quartier des Halles à Paris. Je prône une identité juive, qui n’est pas celle de la religion juive. Ma mère mange donc casher. Et pour tout te dire en matière d’humour, ma mère, qui est de 1936, a été baptisée pendant la guerre. Elle vivait cachée dans une école de bonnes sœurs en Normandie. Cette école n’a pas eu la médaille des Justes parce qu’elle baptisait les enfants juifs. Plus tard, pour embêter ma mère, je lui ai dit: «Tu as été baptisée, c’est un sacrement inaliénable, je te ferai enterrer en terre chrétienne et un samedi pour que tu roules en corbillard le jour du shabbat.» 

Ta mère épouse après la guerre un non-juif. Car ton père et ton nom, eux, ne sont pas juifs.

Effectivement, Ranson, ce n’est pas juif, c’est ch’ti, du Nord de la France. Ma mère, après la guerre, comme beaucoup de sa génération, ne savait pas ce qu’être juif voulait dire. C’est seulement après avoir divorcé de mon père qu’elle s’est tournée vers le judaïsme religieux. Elle nous a entraînés, moi et mon frère cadet, dans ce monde-là. Elle y a trouvé une sécurité et un réconfort que moi je dénonce, personnellement. Je n’aime pas ce milieu.

Que faisait M. Ranson?

Il est aujourd’hui retraité. Il louait des voitures avec chauffeur.

A 18-20 ans, étais-tu bagarreur?

Non, je n’étais pas une racaille feuj, si c’est ta question. Moi, je voulais faire du dessin. Mais j’ai fait de la boxe et j’ai toujours tenu à en imposer pour ne pas avoir à me servir de mes poings. Je me souviens avoir eu des altercations antisémites lorsque j’étais élève à la yeshiva d’Aix-les-Bains, avec des jeunes gars du coin, des petites racailles blanches, des ploucs. A l’école juive, on nous disait de ne surtout pas répondre aux provocations. J’avais pour eux une sorte de mépris. Je pense qu’ils ne savaient pas vraiment le sens du mot «juif». Ça rassurait ces pauvres cons de croire qu’ils pouvaient emmerder les juifs comme on emmerdait à l’époque et après les homos. Pour eux, on était une minorité, une cible, un bouc-émissaire. Autre anecdote: un jour, lorsque je travaillais pour Le Matin de Paris, un journal de gauche rempli de gauchistes, l’un de ses journalistes m’a dit: «Tsahal c’est comme la Wehrmacht.» Ça m’a énervé. Je lui ai proposé d’aller en discuter en bas de l’immeuble. Il m’a répondu: «Je suis contre toute forme de violence. » Jeune, je n’étais pas ce qu’on peut appeler un militant sioniste. Je suis devenu un sioniste solidaire depuis que l’antisionisme, cette escroquerie, a tout envahi. 

Ne penses-tu pas que la manifestation d’un antisémitisme décomplexé, parfois violent et même mortel, côté arabe ou musulman, a été une divine surprise pour les antisémites, si l’on peut dire habituels, côté européen, qui ont pu trouver là un paravent à leur propre penchant?

Bien sûr, et puis l’antisionisme a permis en quelque sorte de démocratiser l’antisémitisme, comme l’avait remarqué le philosophe Vladimir Jankélévitch. Je vais te raconter quelque chose: un jour, un cousin du côté de ma belle-famille, qui n’est pas juive, m’a demandé pourquoi je m’affichais comme juif en société, en recourant notamment à tout un arsenal de blagues juives. Je lui ai répondu que c’était pour prévenir les remarques ou commentaires antisémites pouvant surgir à tout moment et pouvant gêner l’une et l’autre partie.

Est-ce que ton lien fort à Israël, le fait de te sentir et de te dire juif ne traduisent pas chez toi une culpabilité proche de celle du survivant?

Je me suis posé la question. Pour moi, être juif, quand j’étais petit, avant l’attentat de la rue des Rosiers, c’était un secret. Les histoires de la Shoah, comme elles étaient racontées de façon pleurnicharde, ça m’angoissait, ça m’oppressait. Après la rue des Rosiers, alors que je cherchais mon identité juive dans le milieu religieux, je me suis dit que je n’avais absolument pas besoin de la religion pour être juif. Il faut savoir qu’à la maison, étant marié à une non-juive, je suis la question juive un peu en solitaire. Plutôt qu’une culpabilité du survivant, mon identité juive répond à mes angoisses.

«Mais qu’est-ce que c’est que ces juifs non-religieux qui se disent juifs», entend-on parfois, avec ou sans intonation antisémite dans la voix. Est-ce du nationalisme de leur part?

Non, c’est de l’identité. De la même façon, mais je l’espère en mieux, que tous ces petits beurs qui croient que leur seule identité c’est d’être antisionistes. Ils ont besoin de ça parce qu’ils sont en déficit identitaire. S’ils apprenaient eux-mêmes leur culture, leurs racines en les abordant de façon critique, ils n’emmerderaient pas les juifs. C’est leur médiocrité, leur vacuité qui font que ces gens – je parle d’une partie, non d’un tout bien sûr – ne peuvent exister qu’en se définissant contre Miss Provence, par exemple, la dauphine du dernier concours Miss France, dont le père a entre autres des origines israéliennes. Dans la démarche, c’est tellement plouc. Ça montre que l’école n’a pas fait son boulot et que l’intégration est en partie ratée. 

Sur les réseaux sociaux, tu publies, encore, des dessins représentant le «prophète». Un prophète en l’occurrence plutôt naïf, inoffensif.

Mon prophète n’est pas méchant, il n’appelle jamais au meurtre. Dans la forme, je l’ai emprunté au prophète de Luz, l’ex-dessinateur de Charlie Hebdo, qui, une semaine après l’attentat, avait dessiné un Mahomet disant que tout était pardonné. Le dernier dessin que j’ai fait avec cette représentation, c’est Mahomet qui dit: «L’islamophobie c’est du racisme. Regardez, on me dessine avec un nez de juif.» De la même manière qu’on entretient la flamme du soldat inconnu, on a une obligation par rapport aux dessinateurs de qui sont tombés dans l’attentat. Moi, je ne m’empêcherai pas de dessiner le «prophète».

Es-tu plutôt optimiste ou plutôt pessimiste pour l’avenir du vivre-ensemble en France?

Tout ira beaucoup mieux quand tous les juifs seront partis de France. Non, sérieusement, je crois que ça va s’arranger. Si la France est une nation et forme un corps social, alors nous parviendrons à guérir de nos maux actuels. Tous ces petits merdeux qui insultent Miss Provence finiront bien par se rendre compte que c’est un cul-de-sac que d’être antisémites et antisionistes, des concepts qu’ils ne comprennent même pas. Ce qui a été vécu comme quelque chose de difficile, voire d’humiliant pour une partie des jeunes Franco-Maghrébins, c’est de vivre dans un pays qui avait colonisé le pays de leurs parents. Dans cette France où les juifs, en l’occurrence les séfarades, avaient entre-temps perdu leur statut de dhimmis, de soumis à l’islam, pour une vie française avec en eux le moins de complexes possibles. Les petits intolérants dont je parle ont la même réaction vis-à-vis de Miss Provence que celle des petits-blancs qui saccagent la voiture d’un Noir dans le film «Ragtime» de Milos Forman, parce qu’ils ne supportent pas qu’un Noir ait une voiture. Eux ne supportent pas que des juifs connaissent la réussite sociale alors que de leur côté, ils en chient. Cet antisémitisme-là, c’est l’expression d’une médiocrité. Il est possible d’en sortir.

Antoine Menusier

Source bonpourlatete

1 Comment

  1. SI olivier Ranson n’est pas juif, d’où tient-il son inspiration des dessins qui illustrent « LES JOIES DU YIDDISH » (Leo Rosten, Calmann-Lévy, 2011), traduction adaptation de VICTOR KUPERMINC;
    Ranson serait-il le seul goy qui comprend si bien le yiddish ?
    Oy vay !

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