L’ancien diplomate saoudien a pris la parole lors de la conférence sur la sécurité de Bahreïn à laquelle a également participé le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi.
Le prince Turki al-Faisal, qui a dirigé les services de renseignement saoudiens pendant plus de deux décennies et a été ambassadeur aux États-Unis et en Grande-Bretagne, a averti que tout accord de normalisation devait aider les Palestiniens à obtenir leur propre État indépendant.
Il a décrit Israël comme une puissance «colonisatrice occidentale». Il a déclaré qu’Israël avait « incarcéré (des Palestiniens) dans des camps de concentration sous des prétextes fallacieux de sécurité, jeunes et vieux, femmes et hommes, qui pourrissent là-bas sans recours à la justice. Ils démolissent des maisons comme ils veulent et assassinent qui ils veulent. » Et pas mal d’autres gentillesses. Il réclame en fait le retour au plan de paix initié par l’Arabie Saoudite en 2002, insistant sur le fait que toute normalisation entre elle et Israël ne peut se produire que parallèlement à un accord de paix durable impliquant une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.
‘You cannot treat an open wound with palliatives and painkillers; the Abraham Accords can only succeed if the Arab Peace Initiative is revived’ – HRH Prince Turki Al Faisal Al Saud @kfcris_en #IISSMD20 https://t.co/DrZiekXo26 pic.twitter.com/QBjOyL16SZ
— IISS News (@IISS_org) December 6, 2020
Bien que le prince n’occupe aucune position officielle, sa position est considérée comme reflétant étroitement celle du roi Salman. En revanche, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a fait part d’une plus grande volonté de s’engager discrètement avec Israël pour contrer son rival commun, l’Iran, et stimuler les investissements étrangers dans le royaume.
Le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi, qui s’est exprimé immédiatement après le prince Turki, en vidéo de Jérusalem, a déclaré: « Au début de mes remarques, je voudrais exprimer mes regrets sur les commentaires du représentant saoudien.». Ashkenazi a tweeté plus tard: «Les fausses accusations du représentant saoudien à la conférence de Manama ne reflètent ni les faits ni l’esprit et les changements que subit la région. J’ai rejeté ses remarques et souligné que l’ère du «jeu du blâme» était révolue. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère. Une ère de paix. »
The false accusations of the Saudi representative at the Manama Conference do not reflect the facts or the spirit & changes the region is undergoing.
I rejected his remarks & emphasized that the “blame game” era is over. We are at the dawn of a new era. An era of peace. @IISS_org— גבי אשכנזי – Gabi Ashkenazi (@Gabi_Ashkenazi) December 6, 2020
Ashkenazi, qui devait initialement assister à la conférence en personne mais qui a finalement reporté son voyage dans le Golfe, a consacré l’essentiel de son discours à la nature historique des accords d’Abraham. «Les accords représentent un nouveau paradigme de paix. Ils symbolisent le choix d’un avenir meilleur par rapport au passé, d’un accord et d’un consensus plutôt que d’un désaccord, et d’un espoir et d’une promesse plutôt que du désespoir », a-t-il déclaré.
Those that have chosen peace, a better future for their children, economic prosperity, and regional stability.
And on the other side, those, led by Iran and its proxies, who have chosen the path of war, violence extremism, and terrorism.@IISS_org— גבי אשכנזי – Gabi Ashkenazi (@Gabi_Ashkenazi) December 6, 2020
Ashkenazi a mentionné le fait que les avions israéliens volent maintenant vers les Émirats arabes unis et Bahreïn, notant que cela n’aurait pas été possible sans l’approbation saoudienne. «Et nous sommes très reconnaissants de ce soutien», a-t-il déclaré.
Les accords d’Abraham ne se font pas aux dépens des Palestiniens, a enfin déclaré le ministre des Affaires étrangères. « Plutôt l’inverse. C’est une opportunité à ne pas manquer », a-t-il ajouté, appelant Ramallah à entamer des négociations directes avec Israël sans conditions préalables.
‘The Abraham Accords do not come at the expense of the Palestinians – they are an opportunity. I call on them to change their minds and enter direct negotiations with us without preconditions’ – @Gabi_Ashkenazi #IISSMD20 https://t.co/DrZiekXo26 pic.twitter.com/s9ZK7mxNZZ
— IISS News (@IISS_org) December 6, 2020
Alors pour qui roule Turki al-Faisal? Pour le roi qui tient à son plan de paix vieux de presque 20 ans? Ou pour MBS qui tient à affirmer sa position de leader montant du monde arabe? On en saura peut-être plus après la passation de pouvoir aux Etats Unis.
Line Tubiana avec ynet
les accords d,Abraham me semblaient etres une bénédiction et un signal venu de très haut pour une paix et fraternité qui en fait n,a jamais existé,,,je prends notes des déclarations de représentants du barein qui a prétendu que son semblant de paix en fait était une mascarade pour fabriquer un état palestiniens,,,,,pourquoi pas à la place de notre état d,Israël,,,,mais qu,atendions nous donc,,,,,,les mouches n,évoluerons jamais car leurs plats favoris reste,,,ho merde j,ose pas le dire,,,,et pour voyager dans leurs bleds j,irai me faire chier ailleurs,,,
Après quatre années de gestes favorables à Israël de la part des Saoudiens, ce n’est sans doute pas une coïncidence si cette manifestation d’hostilité envers Israël, de la part d’un gros bonnet saoudien, a lieu au moment où Trump est en mauvaise posture et où tout semble indiquer qu’un président démocrate est sur le point de lui succéder.