Depuis une quinzaine de jours, certains murs de la cité du Bollwerk sont couverts de tags à la bombe aérosol. Des tags parfois à connotation sexuelle, mais le plus souvent antisémite. Une enquête est en cours et la Licra va saisir cette semaine le procureur de la République.
L’affaire est prise très au sérieux à Mulhouse et une enquête est en cours. Les premiers tags remontent à il y a une quinzaine de jours. C’est le mur de la tour du Bollwerk qui a a été visé avec un dessin à la bombe rouge et une inscription : « Covid 25 ». Le dessin avait été rapidement recouvert de peinture par les services de la ville. Quelques jours plus tard, ce même mur a à nouveau été visé. Cette fois, l’inscription à la bombe de peinture noire était clairement antisémite et dans un français approximatif avec des fautes d’orthographe. La semaine dernière encore, un des murs d’entrée du bâtiment Grand Rex a également été tagué, avec une inscription à caractère antisémite.
Ce week-end, la même inscription a fait son apparition près de la rue Jean-Mieg, toujours dans le quartier Montaigne. L’inscription faite sur un mur en pierre, devrait être rapidement nettoyée par les services de la ville. Paul Quin, l’adjoint chargé de la sécurité, confirme qu’effectivement, « des inscriptions apparaissent sur certains murs de la cité. L’affaire est prise très au sérieux. La ville a déposé plainte et une enquête est en cours. Il y aura notamment des comparaisons faites au niveau des écritures avec d’autres tags et notamment ceux qui sont apparus lorsque nous avons mis en place les panneaux autour du centre-ville rappelant l’obligation du port de masque ».
La Licra section Mulhouse va saisir le procureur
Du côté de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l‘antisémitisme), la section locale de Mulhouse par la voix de son avocat, Me Rodolphe Cahn, s’inquiète. Dans un communiqué elle s’émeut, « qu’une fois de plus des odieux tags antisémites souillent les murs de Mulhouse. Une fois de plus, des individus n’hésitent à exprimer leurs haines. La LICRA section Mulhouse en appelle aux pouvoirs publics, une fois de plus, pour les rechercher et traduire devant les tribunaux. La période sanitaire que nous traversons ne doit pas permettre aux plus bas instincts de s’exprimer, rien ne peut justifier tant de haine ». L’avocat saisira cette semaine le procureur de la République.