L’écrivain israélien Yehoshua Kenaz meurt du coronavirus

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Yehoshua Kenaz était l’un des plus grands écrivains israéliens. Il était le traducteur en hébreu de Balzac, Sartre ou Simenon. Il est décédé du coronavirus à l’âge de 83 ans.

Le romancier israélien Yehoshua Kenaz est décédé lundi des suites du coronavirus. Le quotidien Hareetz, pour lequel il a travaillé pendant 30 ans, a annoncé cette triste nouvelle. Spécialiste de la littérature française, né en Palestine mandataire en 1937, il était l’un des plus grands écrivains israéliens, depuis la publication de son premier roman – jamais traduit en Français – Après les fêtes en 1964. «Il était l’un des grands noms de la littérature hébraïque», a déclaré Haaretz.

Outre ses propres écrits, il est le traducteur en hébreu de Balzac, Stendhal, Sartre et d’autres auteurs français. Il avait également fait connaître le commissaire Maigret aux Israéliens, ayant traduit plusieurs romans policiers de Georges Simenon. Ancien étudiant de la Sorbonne à Paris, il a vu huit de ses romans publiés en français. «Israël c’est la maison et la France, c’est le monde», avait-il déclaré. Militant pour la solution à deux États – un État israélien aux côtés d’un État palestinien -, il était ami du romancier Amos Oz disparu en 2018, également engagé pour la paix dans la région.

Rarement interviewé, Yehoshua Kenaz avait affirmé en 2013 au journal Yediot Aharonot, lors de la parution de son dernier roman: «Je suis curieux de voir ce qui se passe chez les autres mais je préfère vivre en marge.» Quelques heures après l’annonce de son décès, le président Reuven Rivlin lui a rendu hommage sur Twitter : « Yehoshua Kenaz nous a quittés et c’est un adieu si difficile pour la culture israélienne. Un merveilleux traducteur, un éditeur intelligent et un grand écrivain des petits détails, de la simple humanité. ‘C’est vrai que cette affaire humaine est trop difficile pour moi. J’ai besoin de calme’, dit-il un jour. A l’aise dans la paix et la tranquillité M. Kenaz, les trésors spirituels que vous nous avez laissés nous parleront après votre départ, toujours. »

Je l’ai lu et aimé parmi tous ces grands écrivains israéliens. Tué par un virus dont on se demande quand lui même va s’éteindre. Paix à son âme.

Avec lefigaro