Dans un premier film, Sacha Baron Cohen avait exposé tous les travers de la société américaine. La suite s’annonce explosive, sur fond de coronavirus et d’élections.
La suite de Borat bientôt sur Prime vidéo. Elle s’intitulera Borat : don d’un singe pornographique au vice-président Mikhael Pence au profit de la nation kazakhe récemment diminuée. Les droits de la suite du grand succès de l’humoriste britannique Sacha Baron Cohen ont été achetés par Amazon. Et le moins que l’on puisse dire est que le timing est bien senti, puisque le film sera mis en ligne le 23 octobre, soit dix jours avant l’élection présidentielle américaine du 3 novembre.
En 2006, le film très politiquement incorrect, dont le titre complet est Borat, leçons culturelles sur l’Amérique au profit de la glorieuse nation Kazakhstan, avait fait sensation et empoché plus de 260 millions de dollars. Il avait même été sélectionné aux Oscars dans la catégorie du meilleur scénario.
Dans cette comédie mêlant humour potache en dessous de la ceinture et critique au vitriol de la société américaine, Sacha Baron Cohen se faisait passer pour Borat, journaliste kazakh, nigaud et arriéré mais grand admirateur des États-Unis, qui entreprend de tourner un documentaire sur ce pays. Un périple prétexte à des rencontres invraisemblables avec des élus, étudiants ou cow-boys bien réels, dont le faux journaliste s’évertuait, à leur insu, à faire ressortir les défauts et préjugés en jouant son rôle d’étranger grossier et ignorant. La suite de Borat a été tournée cet été avec une équipe réduite dès que les restrictions liées à la pandémie de coronavirus ont été assouplies aux États-Unis et ailleurs, indique le site spécialisé Deadline.
Dans la bande-annonce dévoilée le 1 octobre, on constate qu’il n’a pas été simple pour Sacha Baron Cohen de passer inaperçu. Plusieurs fois reconnu dans la rue sous les traits du journaliste kazakh, il a décidé de se déguiser pour poursuivre sa «mission». Si son fidèle acolyte Azamat, qui était chargé de veiller sur lui dans le premier film, ne semble pas être de la partie, Borat ne sera pas seul. Il sera accompagné de «sa fille», qui n’a pas d’autre choix que de s’asseoir sur le toit de la voiture, puisque «seuls les hommes et les ours sont autorisés à l’intérieur».
Apparemment enceinte de lui, il essayera de la marier et tentera de la faire avorter chez un Pasteur. On découvre également que l’acteur est allé jusqu’à se déguiser en Donald Trump pour interrompre le vice-président Mike «Pennis» Pence en plein meeting. Ces premières images donnent l’impression que le film, s’il ne sera pas pro-démocrate, sera résolument anti-républicain.
Depuis Borat, Sacha Baron Cohen s’est fait une spécialité de piéger des anonymes ou des célébrités en endossant différents personnages, du prétendu rappeur Ali G en passant par l’animateur homosexuel autrichien Brüno.
En 2018, il avait repris ce concept dans une émission qui avait fait scandale, Who is America? (Qui est l’Amérique) dans laquelle il mettait dans l’embarras diverses personnalités politiques. Il avait ainsi provoqué la démission d’un élu de Georgie qu’il avait piégé en se faisant passer pour un expert israélien de la lutte antiterroriste, le poussant à proférer des insultes racistes et à se mettre fesses nues pour intimider un preneur d’otages.
Sarah Palin, candidate malheureuse à la vice-présidence américaine et cible fréquente des médias, avait elle aussi été victime de ses impostures et avait dénoncé l’humour «maléfique et pervers» du comédien britannique. Sacha Baron Cohen tient l’un des rôles principaux dans le film Les Sept de Chicago, qui sort sur Netflix en octobre.