Un homme d’affaires émirati investit dans le club de foot Beitar Jérusalem

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Un homme d’affaires privé d’Abou Dhabi, dont le nom ne deviendra public qu’après la signature de l’accord, souhaite investir dans le club de football Beitar Jerusalem.

« L’accord est réel et à l’horizon », a-t-il déclaré à i24 News. « Il y a déjà eu des discussions sur Zoom. Des comptables et des avocats sont entrés en scène pour vérifier la faisabilité de cet accord financièrement et légalement »

Expliquant sa raison de vouloir investir au Beitar Jérusalem, l’homme d’affaires a déclaré qu’il entretenait une amitié depuis plusieurs années avec le propriétaire de Beitar, Moshe Hogeg, et qu’ils avaient déjà fait des affaires ensemble dans le domaine de la technologie. Il a ajouté que, maintenant qu’il y a un accord de paix entre les deux pays, il est également possible de conclure un partenariat dans le football.

Mais quid du racisme des supporters du Beitar Jerusalem?

Il faut rappeler que ces supporters sont connus sous le nom quasi maffieux de « La Familia« , et la liste des incidents et des scandales qu’ils ont provoqués, est longue et décourageante pour un investisseur arabe.

Le joueur nigérian Ndala Ibrahim, musulman prêté par le Maccabi Tel-Aviv, a brièvement fait partie de l’équipe en 2005, a disputé 4 matchs, a été assailli par les supporters de Beitar et est rapidement retourné au Nigeria. En 2013, l’équipe a recruté deux joueurs musulmans tchétchènes, et les fans ont protesté, affichant une bannière avec le slogan «Beitar – forever pure» pendant un match et scandant des slogans anti-arabes lors d’un match le jour où les joueurs ont été signés.

Quatre fans ont été arrêtés. Le 8 février 2013, deux supporters ont incendié les bureaux administratifs du club en représailles à l’embauche des musulmans. Le 3 mars 2013, l’un des joueurs tchétchènes a marqué son premier but pour le Beitar lors d’un match de championnat contre le Maccabi Netanya, entraînant le départ de centaines de supporters de Beitar. Enfin, en 2019, les fans de Beitar Jérusalem ont exigé qu’Ali Mohamed, un chrétien nigérien qui avait signé avec le club, change de nom, car Mohamed avait l’air trop musulman.

L’optimisme de l’investisseur émirati

Mais, concernant le racisme des partisans de Beitar envers les joueurs arabes, cet homme d’affaire est très optimiste et fait confiance à « La Familia ». Sa réponse paraît presque incroyable.

«Le fanatisme est enraciné dans l’ignorance et la peur de l’autre. S’il y a un esprit de tolérance, nous pouvons créer une atmosphère de pure amitié entre nous et les autres. Le sport est un langage universel qui apporte tolérance et paix entre les nations et les peuples. J’aime le fait que les fans de Beitar soient dévoués et fidèles à l’équipe et ils comprendront bientôt que les gens des Emirats veulent la paix et la coexistence. Ce qui est exigé de nous, c’est de respecter l’humanité indépendamment de sa race ou de sa religion.  »

Bravo à lui de miser sur ce club, et nos souhaits l’accompagnent pour qu’il ne se heurte pas au racisme et à la bêtise crasse de ces voyous de La Familia.

Line Tubiana avec jewishpress