Gisèle Halimi est morte à 93 ans au terme d’une vie de combats, et je ne veux me souvenir que de sa lutte inébranlable pour la cause des femmes.
Sa biographie, vous la trouverez partout, plus ou moins biaisée selon votre choix de média, mais je ne vais pas revenir dessus vainement. Elle a ouvert la voie à la dépénalisation de l’avortement, soutenu sans relâche les femmes exposées à la double peine pour y avoir eu recours, et s’est exposée à toutes les insultes et à toute la haine des conservateurs acharnés.
Ceux la même qui l’ont traînée dans la boue, qui voulaient sa peau, sont juste les « parents » de tous ceux qui veulent aujourd’hui revenir sur ce droit des femmes à disposer de leurs corps : ils manifestent, ils harcèlent les médecins et les soignants, et leur prosélytisme est violent et acharné.
Hier j’ai publié par hasard ces deux tribunes disant le ras le bol des femmes non ultra-féministes au point d’être devenues ultra-connes, et néanmoins très attachées aux droits des femmes durement acquis par leurs aînées. Gisèle Halimi est morte en même temps, comme pour nous rappeler sa lutte et son opposition à tous les fascismes.
Mais ce qui m’a frappée, dans le contexte de regain de l’antisémitisme actuel, c’est tout à coup : « Oh merde, encore des juives responsables« . Oui ce sont deux femmes juives qui ont « mouillé la chemise » pour une cause tant détestée et qui leur a valu tant de haine. Les femmes ont manifesté, ont écrit des articles, ont signé des pétitions, mais seules deux se sont impliquées jusqu’à risquer attaques et pire : Gisèle Halimi et Simone Veil.
Gisèle Halimi a affronté les juges et le public, Simone Veil a affronté les députés : toutes deux, par leurs discours de compassion, par la foi qui les animait, ont obtenu ce pour quoi elles se battaient, ce qui ferait d’elles des héroïnes de la cause des femmes, sauf sans doute pour les connasses excitées qui aujourd’hui ne savent manier qu’insultes et harcèlements. Elles ont mis les mains dans le cambouis, ont sans doute risqué leurs vies à un moment ou à un autre, mais se sont tenues droites dans leurs bottes, ne déviant jamais du chemin qu’elles s’étaient fixé.
Gisèle Halimi et Simone Veil sont les artisanes de cette dépénalisation de l’avortement, que tant de réacs veulent aujourd’hui voler à nos filles pour pouvoir imposer à nouveau leur pouvoir minable basé sur l’enfantement imposé. Et juives toutes deux, cela ne va pas arranger nos affaires…..
Line Tubiana
Bonjour,
Ce sont deux personnalités importante pour la cause des femmes, quelles soient juive c’est bien, nous produisons des gens de valeurs, soyons en fier !