Aussi connu sous le nom de « déficience de la vision des couleurs » ou « MCV », le daltonisme concerne généralement un homme sur douze et une femme sur deux cents dans le monde.
Concrètement, le daltonisme renvoie à une variété de conditions qui altèrent la manière dont nos yeux et notre système visuel détectent les différentes longueurs d’onde de lumière. Il s’agit d’une pathologie héréditaire incurable qui empêche les personnes atteintes de distinguer certaines couleurs.
Récemment, une équipe de chercheurs de l’université de Tel Aviv a mis au point une méthode innovante constituant une alternative pour corriger efficacement la vue des daltoniens. Il s’agit de l’utilisation de nouvelles lentilles de contact spécifiques qui filtrent la lumière. La technologie est basée sur les principes prédisant les comportements des nanoparticules.
Le système utilise des films de correction des couleurs sur la surface des lentilles de contact. Cette innovation est le fruit des travaux de Sharon Karepov et de Tal Ellenbogen, des ingénieurs de l’Université de Tel-Aviv.
Un processus adaptable à différents types de déficiences visuelles
Derrière un globe oculaire typique, une surface de trois types de cellules coniques sensibles à la lumière capte les ondes lumineuses et réagit en envoyant un message au cerveau. Une partie de ces cellules sont plus réactives aux longueurs d’onde partiellement courtes, tandis que les autres répondent aux plus longues. Le dysfonctionnement au niveau de l’un ou de plusieurs de ces cellules coniques peut entraîner divers types de déficiences de la perception des couleurs.
Actuellement, il existe déjà des lentilles destinées à certains types de daltonisme dans le commerce. Elles fonctionnent par le même principe que les lentilles de contact régulières dont le rôle consiste à corriger les personnes myopes ou hypermétropes.
Néanmoins, la nouvelle méthode a le mérite de combiner les connaissances acquises en matière de thérapie du daltonisme. D’ailleurs, le processus peut être personnalisé, ce qui le rend adaptable à différents types de déficiences visuelles.
Des résultats prometteurs
Grâce à une teinte d’un colorant dérivé de la rhodamine, les scientifiques ont réussi à éliminer une bande de lumière précise. La suppression de cette bande enchaîne le déclenchement simultané des cônes qui empêchent la personne de faire la différence entre les couleurs rouge et vert.
Des tests ont été réalisés sur des personnes touchées par le daltonisme affectant la distinction entre le rouge et le vert. Les participants ont pu reconnaître des couleurs, des nombres, etc. Les résultats positifs confirment l’efficacité de l’utilisation des lentilles teintées dans la lutte contre la déficience.