La plaque a été dévoilée mardi matin dans le quartier Bonnefoy. Elle porte les noms des 4 victimes de l’attentat terroriste commis par Mohamed Merah à l’école juive Ohr Torah. Un hommage frileux, tardif, a minima, décevant.
Myriam Monsonégo 7 ans, Gabriel Sandler 3 ans, Arié Sandler 5 ans et leur père Jonathan Sandler 30 ans. Ce sont les 4 victimes de l’attentat commis par Mohamed Merah le 19 mars 2012 devant l’entrée de l’école Ohr Torah. La ville de Toulouse n’a même pas eu la décence de les nommer séparément, comme l’a fait la mairie de Paris. Les enfants ne sont pas indistincts, ne forment pas un bloc non identifié avec Jonathn Sandler, ils sont tous les victimes d’un assassin terroriste qui les a confondus dans la mort. Cet hommage si tardif, aurait du les individualiser.
Pierre Cohen, maire en 2012, n’a pas bougé une oreille. Jean-Luc Moudenc a attendu 5 ans pour enfin rendre hommage à la mémoire de ces enfants juifs assassinés par cette ordure de Merah. Cet hommage n’est pas à la hauteur du souvenir. Les militaires assassinés ont été nommés individuellement, et c’est normal : ce qui est anormal, c’est cet hommage au rabais que l’on a vu ce matin.
Ne pas prononcer le nom de leur assassin est un choix que je ne trouve pas le meilleur. Pourquoi ne pas dire et répéter qu’ils ont été victimes du terrorisme islamique qui s’en prend aux juifs, parce qu’ils sont juifs? Serait-on encore dans le « #Pasdamalgame »? En lisant les tweets de M. Moudenc je vois avec dégoût que la formulation est « light » : pas d’islamisme, pas d’antisémitisme, rien qui puisse fâcher. Ça me fout la nausée de voir comment la mémoire des ces victimes juives est détournée, que dis-je, piétinée!
Line Tubiana