Les polaks antisémites ne rendront pas les biens juifs et annulent une rencontre

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La Pologne a annoncé lundi avoir annulé la visite de responsables israéliens qui devait avoir lieu le jour-même en raison de leur intention d’évoquer la question de la restitution des biens juifs tombés en déshérence après l’Holocauste.

La Pologne a annoncé lundi avoir annulé une visite de responsables israéliens en raison de leur intention de soulever la question de la restitution de biens juifs tombés en déshérence après l’Holocauste, un dossier considéré comme clos par Varsovie.

Une visite israélienne annulée par la Pologne

« La Pologne a décidé d’annuler la visite de responsables israéliens après que la partie israélienne eut annoncé des changements de dernière minute dans la composition de la délégation, suggérant que les discussions allaient se concentrer principalement sur des questions liées à la restitution de biens » juifs, a indiqué le ministère polonais des Affaires étrangères dans un communiqué. Selon la même source, la délégation israélienne dirigée par Avi Cohen-Scali, directeur général au sein du ministère pour l’Égalité sociale, était initialement attendue à Varsovie lundi 13 mai.Une loi américaine qui fait débat.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Varsovie à l’appel de l’extrême droite sous le mot d’ordre « Stop 447 » contre la loi américaine portant ce numéro et destinée à appuyer la restitution de biens juifs tombés en déshérence après l’Holocauste.

Le parti conservateur au pouvoir en Pologne ainsi que l’opposition centriste et libérale ont minimisé l’importance de cette loi signée par Donald Trump en mai 2018, soulignant qu’elle n’aura pas d’impact sur la Pologne. Mais, à l’approche des élections au Parlement européen, une alliance ad hoc de plusieurs partis et groupuscules nationalistes et d’un syndicat paysan a lancé une importante campagne de propagande à ce sujet.

Baptisée JUST (Justice for Uncompensated Survivors Today), la loi 447 exige du département d’État qu’il informe le Congrès des progrès réalisés par certains pays, dont la Pologne, dans la restitution de biens juifs confisqués durant la Seconde Guerre mondiale. Quelque 3,2 millions de juifs vivaient dans la Pologne d’avant la guerre – une communauté vieille de plusieurs centaines d’années – soit environ 10% de la population à l’époque.

Un regain d’antisémitisme en Pologne ?

Récemment, des inquiétudes concernant l’antisémitisme en Pologne ont refait surface. L’an dernier, une crise a opposé Israël et la Pologne après l’adoption d’une loi polonaise controversée, finalement amendée, perçue en Israël et aux États-Unis comme une tentative implicite d’empêcher les survivants de l’Holocauste d’évoquer les crimes des Polonais à leur égard.

En février, le chef de la diplomatie israélienne, Israel Katz avait ulcéré Varsovie par des propos sur « l’antisémitisme que les Polonais tètent avec le lait de leur mère » (faut jamais dire ces mots…). La Pologne a, par la suite, boycotté en février un sommet prévu à Jérusalem de quatre pays d’Europe de l’Est. Fin avril, le Congrès juif mondial a condamné un « incident antisémite » après que des habitants d’un village polonais eurent brûlé et décapité un mannequin représentant Judas, avant de le jeter dans une rivière, un rituel pascal remontant au 18ème siècle et pratiqué jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

Bon, ça me rappelle juste que tous les gens connus, ceux qui étaient nés en Pologne, et avaient subi le nazisme ET l’antisémitisme polonais, avaient l’habitude quand ils parlaient de la Pologne ou des polonais de cracher par terre et d’ajouter : « Qu’ils brûlent en enfer« . Plus le temps passe, plus je comprends la persistance de cette coutume!!!

Source europe1