Les États-Unis et Israël avaient annoncé l’an dernier leur retrait de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Un départ qui est effectif depuis ce lundi 31 décembre 2018.
L’Unesco regrette la mise en oeuvre administrative de cette décision même si elle n’est pas une surprise. Depuis sept ans, les États-Unis et Israël ne financent plus le budget de l’Unesco. À l’époque, tous deux contestaient l’entrée de la Palestine comme État membre de l’Unesco.
Une relation qui ne s’est pas arrangée au fil des années. Les deux pays perdent leur droit de vote à la conférence générale de l’Unesco en 2013, faute de paiement. Les États-Unis continuent toutefois de siéger et de voter au conseil exécutif.
En juillet 2017, une décision de l’Unesco provoque la colère des deux États : celle de classer la vieille ville d’Hébron en Cisjordanie, comme site d’une « valeur universelle exceptionnelle », en tant que site palestinien. Israël parle d’une « réécriture de l’histoire niant les liens millénaires des juifs avec Hébron ». Une « décision délirante« lance le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Conséquence, quelques mois plus tard, les États-Unis annoncent leur départ de l’Unesco. Israël suit dans la foulée une Unesco devenue, aux yeux de Jérusalem, « un théâtre de l’absurde qui déforme l’histoire au lieu de la préserver ». Les Américains évoquent la nécessité de réformer l’Unesco et contestent des partis pris anti-israéliens persistants et puis il y a l’inquiétude de l’accumulation des arriérés. Depuis 2011, leur montant s’élève à 620 millions de dollars pour les États-unis, 10 millions pour Israël. Une dette dont les deux États devront quoi qu’il arrive s’acquitter. Et sinon??? Quelle sera la réaction de l’UNESCO?
Malgré des résolutions adoptées par consensus des Israéliens et des Palestiniens depuis un an au sein de l’Unesco, ni Israël, ni les États-Unis ne sont revenus sur cette décision de quitter l’organisation. Ce qui est surtout dommageable pour le multilatéralisme et l’universalité regrette l’Unesco. Mais cela ne pouvait pas durer : la participation à un organisme dont l’activité principale était de porter des jugement et d’adopter des résolutions contre Israël n’avait plus aucun sens.