L’Union libérale israélite de France (ULIF) et le Mouvement juif libéral de France (MJLF) travaillent depuis un an à un rapprochement, qui devrait se concrétiser au courant de l’année 2019.
S’il n’existait, au début des années 1980, qu’une seule synagogue libérale à Paris, rue Copernic, ces communautés caractérisées par une interprétation plus souple de la loi juive (la Halaka) n’ont cessé d’essaimer depuis dans la capitale, ainsi que sur le reste du sol français. Chacune semblant en opposition doctrinale avec la précédente, elles font du judaïsme libéral français un paysage particulièrement éclaté.
« Notre judaïsme s’est un peu disséminé en schismes », reconnaît ainsi Gad Weil, président du Mouvement juif libéral de France (MJLF), né au XIXe siècle avec l’objectif de réduire les tensions entre la loi religieuse juive et le monde moderne. « Mais dans une société qui s’interroge de plus en plus sur le fait religieux, nous avons pris conscience que ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous sépare. »
Vers une fusion en 2019
Depuis un an, le MJLF (qui dispose de 1 200 membres et de deux synagogues, Beaugrenelle dans l’Ouest parisien et Surmelin dans l’Est) travaille donc à un rapprochement avec l’Union libérale israélite de France (ULIF) de la rue Copernic (1 500 membres).
« Nous allons vers une fusion, avec trois synagogues et cinq rabbins en tout,précise Gad Weil. Moi et mon homologue à la présidence de l’ULIF deviendrons coprésidents de cette nouvelle entité, qui prendra également un nouveau nom. »
L’opération devrait avoir lieu dans le courant de l’année 2019. D’ici à l’été prochain, les assemblées générales extraordinaires de l’ULIF et du MJLF auront voté une motion finale, qui précisera les modalités concrètes du rapprochement : soit une fusion immédiate et totale, soit un processus en deux temps. « Pour nous, l’avenir se construit ensemble », assure en tout cas Gad Weil.
Exister face au consistoire
L’enjeu de ce rapprochement est sans nul doute, pour le judaïsme libéral français (qui se dit « moderne et égalitaire » et insiste notamment sur la place accordée aux femmes), d’unir ses forces face au Consistoire israélite de France, de tendance orthodoxe, chargé d’organiser le culte juif en France depuis Napoléon Ier. Ses synagogues (dites « consistoriales ») rassemblent la grande majorité des juifs pratiquants.
« Peut-être, mais aujourd’hui, seuls 15 à 20 % des juifs français fréquentent une synagogue », précise Gad Weil, soucieux de proposer une offre religieuse aux nombreux « juifs isolés et esseulés » qui n’appartiennent à aucune communauté et, peut-être, « n’apprécient pas le virage orthodoxe du judaïsme consistorial ».
Bientôt une e-synagogue ?
Une fois unis, l’ULIF et le MJLF entendent bien présenter un visage ouvert du judaïsme, dans l’idée de « réconcilier les juifs avec eux-mêmes, avec le judaïsme, et avec la société ». « Nous voulons réaffirmer aux juifs de France que l’on peut vivre un judaïsme joyeux, loin du repli sur soi, en dialogue avec la République et avec les autres religions », promet Gad Weil.
Un judaïsme moderne, également, puisqu’une « e-communauté », voire une « e-synagogue » !, pourrait naître du rapprochement entre les deux mouvements. Celle-ci regrouperait les juifs libéraux qui le souhaitent, y compris ceux qui habitent loin de Paris ou des grandes agglomérations.
Pour qu’elle voie le jour, les personnalités actuelles de l’ULIF et du MJLF mettront en commun leurs « followers » sur les réseaux sociaux : ceux de la femme rabbin Delphine Horvilleur, figure médiatique du centre de Beaugrenelle, sont particulièrement nombreux.
Cela à été prouvé que les mouvements libéraux aux États Unis, n’ont Pas jouer leurs rôle de « fédérateurs de joies…… Personnelment apres une expérience professionnelle comme « cantor » Dans ces lieux de « cultes » Dieu n’est pas présent ,ont rencontre des innocents ,égarés dont les machines-outils célestes ,ont font un Show………Sans rancoeur et frustation …..
Et moi qui pensais que D.ieu était présent partout. Apparemment partout, sauf dans les synagogues libérales…Sa présence ne dépendrait-elle pas aussi un peu de la qualité du chazan? Sans rancoeur!