« Les Rencontres du Papotin » : Ginette Kolinka, rescapée de la Shoah.

Abonnez-vous à la newsletter

Une invitée exceptionnelle. Samedi 9 mars 2024, les journalistes des Rencontres du Papotin recevaient Ginette Kolinka, rescapée de la Shoah. Son témoignage a bouleversé l’une des journalistes.

C’est un témoignage qui en a ému plus d’un. Exceptionnellement, les Rencontres du Papotin n’ont pas reçu une personnalité issue du milieu artistique. Le samedi 9 mars 2024, les journalistes de la rédaction de France 2 ont rencontré Ginette Kolinka. Âgée de 99 ans, elle est l’une des dernières rescapées de la Shoah. Pendant une demi-heure, elle a raconté l’horreur qu’elle a vécu dans le camp d’Auschwitz-Birkenau. Face aux journalistes captivés par son récit, elle détaille le froid glacial quotidien, l’omniprésence des chambres à gaz, ou encore l’assassinat de son père et de son petit frère. À sa sortie, elle ne pesait plus que 26 kilos. Selon elle, sa survie ne tient seulement qu’à un miracle.  « L’entretien n’a pas été plus difficile à préparer qu’un autre, mais la charge émotionnelle était particulière«  a confié à Télé-Loisirs Jérôme Lament, co-producteur de l’émission. En effet, l’émotion était palpable.

« J’abandonne »

Si l’ensemble de la rédaction était très ému face au récit de Ginette Kolinka, Claire semblait profondément bouleversée. Elle a tenté de prendre la parole, mais, submergée par l’émotion, elle a été incapable de prendre la parole. « Non… J’abandonne. Je n’ai plus envie de poser des questions, non merci… » a-t-elle dit. « On traverse beaucoup d’émotion » la rassure alors le psychologue et passeur de parole entre les journalistes, Julien Banchillon. Claire a alors réussi à dépasser son émotion et à questionner son invitée sur sa vie. « Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir vécu pendant un siècle ? » Une question qui a fait rire Ginette Kolinka. « Presque c’est vrai » dit-elle en riant, « C’est pas bête ta question. […] je devrais me rappeler de beaucoup beaucoup de choses, et en fin de compte, je ne me rappelle pas de grand-chose […] ce que j’ai vécu dans le camp ça je ne l’oublierai jamais. » Claire trouve le courage d’enchainer avec une autre question : « Où avez-vous trouvez la force de résister ? » « Je crois qu’elle ne se trouve pas, là encore je te répéterais, que c’est la chance. » Une belle leçon de vie et un grand moment d’émotion pour la rédaction du Papotin.