Susan Sarandon virée pour cause d’Antisémitsme

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Les actrices Susan Sarandon et Melissa Barrera ont été évincées respectivement par leur agence et leur société de production pour avoir défendu publiquement la cause palestinienne.

Alors qu’une cinquantaine de célébrités d’Hollywood (Alyssa Milano, Mark Ruffalo, Jessica Chastain…) ont signé une lettre ouverte dans laquelle il demande à Joe Biden d’œuvrer pour un cessez-le-feu à Gaza, des acteurs se sont retrouvés évincés après avoir manifester leur soutien à la cause palestiennienne.

Le militantisme de Susan Sarandon

C’est la cas de l’actrice Susan Sarandon – oscarisée en 1996 pour son rôle dans La dernière marche – qui vient d’être exclue de l’agence d’artistes UTA (United Talent Agency) après des propos lors d’un récent rassemblement propalestinien à New York, selon Deadline. Elle travaillait avec UTA depuis 2014.

« Il y a beaucoup de gens qui ont peur d’être juifs en ce moment, et ils ont un avant-goût de ce que ça fait d’être un musulman dans ce pays. Tellement de gens ne comprennent pas le contexte dans lequel cet assaut du 7 octobre est survenu. Tellement de gens ne comprennent pas ce qui est arrivé au peuple palestinien dans l’Histoire », avait notamment déclaré l’actrice âgée de 77 ans.

On lui reproche également d’avoir partagé une publication de Roger Waters, le cofondateur de Pink Floyd, défenseur bien connu de la cause palestinienne qui est accusé d’antisémitisme par les leaders de la communauté juive américaine. L’artiste a notamment comparé l’Etat d’Israël à l’Allemagne nazie et dénonce régulièrement le régime « d’apartheid » instauré par Israël.

L’héroïne de « Scream » évincée

Melissa Barrera, qui incarne l’héroïne Sam Carpenter dans les cinquième et sixième volets de « Scream », a également été virée par Spyglass Media, la société de production en charge de la saga après avoir publié des messages de soutien à la Palestine. L’actrice mexicaine âgée de 33 ans a notamment écrit : « Moi aussi je viens d’un pays colonisé. La Palestine sera libérée. » et « Gaza est actuellement traité comme un camp de concentration ».

Elle avait par ailleurs dénoncé « la censure sur les réseaux sociaux », qu’elle accuse de remonter les articles en faveur d’Israël : « Les médias occidentaux ne montrent (qu’une partie de la réalité). Pourquoi font-ils cela? Je vous le laisse deviner. (…) Les Palestiniens le savent très bien. Ils savent que le monde essaye de les invisibiliser depuis des décennies. »

« La position de Spyglass est sans équivoque claire : nous avons une tolérance zéro pour l’antisémitisme ou l’incitation à la haine sous quelque forme que ce soit, y compris les fausses références au génocide, au nettoyage ethnique, à l’Holocauste », a justifié la société de production.

« En fin de compte, je préfère être exclu pour ceux que j’inclus, plutôt que d’être inclus pour ceux que j’exclus », a réagi l’actrice sur Instagram.

Source lavoixdunord