Annoncé en Rhône-Alpes, puis annulé, un concert néonazi s’est tenu en Isère

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Malgré les arrêtés d’interdiction de deux préfectures, un concert « néonazi » annoncé en Rhône-Alpes, puis annulé, s’est finalement tenu près de Lyon, à Saint-Quentin-Fallavier, en Isère.

Dévoilé par nos confrères de Rue89 Lyon et de Mediapart la semaine dernière, un concert de rock « néonazi », qui devait se tenir dans les monts du lyonnais, avant d’être annulé par l’organisateur, s’est finalement tenu en Isère. D’après des informations du Dauphiné Libéré, confirmées par la préfecture de l’Isère à l’AFP, sous couvert d’une soirée privée, l’événement s’est tenu dans un restaurant de Saint-Quentin-Fallavier, une demi-heure au sud-est de Lyon dans le nord de l’Isère.

Entre 200 et 300 personnes

Malgré des arrêtés d’interdiction pris samedi par les préfectures de l’Isère et du Rhône, afin de prévenir les « troubles à l’ordre public« , entre 200 et 300 personnes se sont retrouvées dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre dans cet établissement privatisé. Le concert, qui devait réunir 5 groupes de la scène RAC (pour rock anti-communiste) pourrait « donner lieu à des propos incitant à la haine raciale » et « à l’apologie des crimes commis par les nazis durant la Seconde guerre mondiale, notamment la Shoah« , avaient prévenu les deux préfectures dans leurs arrêtés d’interdiction.

Interrogé par le quotidien régional, le gérant du restaurant assure avoir été « piégé » et a condamné « dans le contenu, la forme ou la fréquentation » le concert. L’événement ayant fait l’objet d’un arrêté d’interdiction, ses organisateurs encourent six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende. Les participants, eux, pourraient écoper d’une contravention de quatrième classe, s’ils sont identifiés.

L’organisateur du concert initialement annoncé dans les monts du lyonnais, avant que le propriétaire du lieu n’annule la réservation en apprenant la teneur de l’événement, n’était autre que Rennaud Mannheim, figure bien connue de l’extrême droite à Lyon. Resté proche des groupuscules d’ultradroite lyonnaise comme Lyon Populaire, ce dernier avait expliqué à nos confrères de Rue89 Lyon qu’après leur article quatre groupes conviés s’étaient finalement « désistés ».

Par Hadrien Jame