Un Costarmoricain de nouveau condamné pour des propos antisémites

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Déjà condamné en novembre 2022 pour des inscriptions antisémites sur des éoliennes en Centre-Bretagne, un Costarmoricain a de nouveau été jugé, ce jeudi 6 juillet, pour provocation à la haine raciale.

Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné un Costarmoricain à un an de prison, dont six assortis d’un sursis simple, pour provocation à la haine raciale, ce jeudi 6 juillet 2023. Le prévenu avait déjà été condamné le 10 novembre 2022 à un an de prison avec sursis pour des tags antisémites et des inscriptions néonazies sur des éoliennes à Saint-Caradec.

Les faits pour lesquels il était jugé ce jeudi 6 juillet datent du mois de février 2021, s’agissant de propos tenus sur Internet. Face à la présidente du tribunal, le prévenu a évoqué du « second degré » pour ses mots sur le zyklon. « Il n’y a pas de second degré quand il s’agit d’antisémitisme », a sèchement rétorqué la juge.

« Inconditionnel d’Hitler »

Signalé par le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, pris en charge par la plateforme Pharos, son dossier est ensuite arrivé sur le bureau du procureur de la République de Saint-Brieuc. Comme lors de son procès en novembre 2022, le prévenu a multiplié les ambiguïtés. Ne sachant trop que répondre à la présidente qui lui demande : « Quand vous écrivez qu’on a perdu la guerre, c’est qui on ? » « Nazi, c’est juste de la sémantique », bredouille-t-il encore. « Vous pouvez penser ce que vous voulez, mais vous n’avez pas le droit de tout exprimer », lui précise-t-elle.

« C’est préoccupant de voir qu’il n’y a pas une once de regret », constate, pour sa part, le procureur. « À la barre, il nous redit qu’il est un inconditionnel d’Hitler, je n’avais jamais entendu ça devant une juridiction ».

« Je n’appelle pas à la haine, il n’y a pas de haine », a tenté de résumer le prévenu pour finir. En plus de la peine de prison, le tribunal retient contre lui une inéligibilité pendant six ans, et il devra verser 2 000 euros de dommages et intérêts aux associations parties civiles.