“Hava Nagila”, cette irrésistible chanson juive qu’on joue partout

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Composé il y a plus de cent ans, le morceau “Hava Nagila” a dépassé la sphère religieuse juive pour s’inviter dans les bars, les stades et les soirées privées. “The New York Times” raconte l’histoire d’un tube qui a plus d’un siècle.

Simple et reconnaissable en quelques notes, l’hymne séduit toujours lors d’événements sportifs, soutient Julia Baxley, porte-parole de l’équipe de base-ball des Mets de New York : “Il est joué de temps en temps au Citi Field [le stade des Mets], en particulier lorsque nous avons un organiste.”

“Il fallait absolument qu’on la rejoue”

La chanson traditionnelle juive jouit d’un attrait non négligeable auprès du public, même lors d’événements laïcs. Brian St. John en a fait l’expérience dans le New Jersey, aux États-Unis. Accompagné de son groupe plutôt enclin à proposer des reprises de Grateful Dead, le trentenaire a joué les premières notes du morceau “par hasard, pendant un concert”, explique The New York Times. Les réactions ont été immédiates, se réjouit le jeune homme : “Vu la réaction du public, on a décidé qu’il fallait absolument qu’on la rejoue.”

Même dans les boîtes de nuit, les reprises de Hava Nagila semblent rencontrer un “franc succès” auprès des jeunes. Interrogé par le journal new-yorkais, le DJ allemand Alex Megane, à l’origine d’un remix du morceau sorti en 2005, atteste de son attractivité. “Je l’ai joué en Australie, en Allemagne, en France, en Italie, en Estonie, en Pologne – globalement partout en Europe, raconte-t-il. Le morceau attire vraiment les gens.”

(A partire de1″45)

“C’est une chanson qui parle de transformation et de réinvention, elle était donc prédestinée”, décrypte James Leoffler, professeur d’histoire juive à l’université de Virginie cité par The New York Times. Depuis plus de cent ans, à chaque décennie sa version de Hava Nagila, retrace le titre new-yorkais : “Dans les années 1940, les Juifs de la diaspora ont commencé à l’entonner après la Shoah. […] Puis, dans les années 1990, on l’a entendu dans les stades de foot et des gymnastes d’Europe de l’Est s’en sont servis comme musique d’accompagnement.”