Vidéos : Daft Punk au Centre Pompidou avec « Infinity repeating »

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Le groupe électro le plus connu de la planète, Daft Punk, séparé depuis deux ans, a dévoilé ce jeudi 11 mai devant des milliers de fans un titre inédit en avant-première mondiale. C’était au Centre Pompidou, à l’occasion des dix ans de l’album « Random access memories ». Le titre et le clip sortent officiellement demain 12 mai à 6 heures.

Quatre minutes trente de musique, et un clip montrant un homme qui marche sans relâche, évoluant visuellement au fil des images… C’est ce qu’ont découvert quelques centaines de spectateurs ce jeudi soir au Centre Pompidou, à Paris. Deux ans après leur séparation, le groupe Daft Punk y dévoilait un titre inédit, intitulé « Infinity Repeating », issu d’une collaboration avec le chanteur des Strokes, Julian Casablancas.

Trois modes de découvertes étaient proposés aux chanceux qui ont réussi à entrer sur place : une écoute collective dans le Forum du Centre Pompidou, le grand hall du lieu ; une deuxième dans la salle de cinéma, et la dernière dans l’une des galeries du musée, avec un son spécifiquement retravaillé par l’Ircam, l’institut de recherche sonore installé au Centre Pompidou.

Boucle et montée chromatique

Dans ce titre planant, qui s’inscrit dans la droite lignée de certaines pistes de l’album « Random Access Memories » comme « Motherboard » ou « Fragments of Time », la voix du chanteur se marie à celle des robots. La chanson n’a pas de vrai refrain, mais ressemble à une longue montée chromatique qui pourrait tourner sur elle même à la façon d’une boucle infinie, comme son nom l’indique. Un solo de batterie l’achève dans une envolée lyrique avant de revenir aux premiers instants calmes.

Le clip lui-même se constitue comme une boucle, d’un personnage crayonné à un humanoïde robot qui explose… à la manière des Daft Punk eux-mêmes dans leur vidéo d’adieu. On y retrouve des références à leur discographie, comme l’automate de « Technologic » ou les lasers de « Tron Legacy »

Démo non retenue en 2013

Le titre inédit est en réalité une démo, qui n’avait pas été retenue, de « Random Access Memories », sorti en 2013. En parallèle de l’enregistrement de « Instant Crush » qui est sur le disque, les Daft Punk et Julian Casablancas, leader du groupe The Strokes, avaient travaillé sur cet autre titre. Il fait partie d’une dizaine de titres publiés vendredi sur une réédition de l’album – en plus des inédits, des prises de studio et versions alternatives composent cette partie inédite. Dans un making of projeté après le clip pour les visiteurs du Centre Pompidou, Julian Casablancas affirme : « C’est une bonne chanson pour conclure Daft Punk. Pour toujours« .

Le choix du lieu n’était pas un hasard pour le groupe : c’est en participant aux soirées électro du Centre Pompidou, il y a une trentaine d’années, que Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, qui jusqu’ici étaient plus portés sur le rock que sur les platines, ont eu le déclic pour ce genre de musique.

Par Julien Baldacchino