Deux hommes condamnés pour avoir porté un maillot floqué « Mohammed Merah »

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Les deux hommes qui portaient un maillot floqué « Moha ont été condamnés ce vendredi par le tribunal de Colmar à des peines de trois et quatre mois de prison.

Le Téfécé avait dénoncé un acte « abject et honteux ». Deux jeunes hommes, qui ont fait confectionner un maillot du Football club de Toulouse floqué « Mohammed Merah », ont été condamnés ce vendredi pour apologie du terrorisme par le tribunal judiciaire de Colmar. Le numéro inscrit au dos du maillot, 7, fait en outre référence au nombre de victimes du terroriste.

Il était reproché au premier prévenu d’avoir porté ledit maillot de football à plusieurs reprises, notamment dans un restaurant de Colmar et dans un stade, et au second d’en avoir diffusé une photo sur les réseaux sociaux.

Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, le Conseil représentatif des institutions juives de France délégation de Toulouse, et le Football club de Toulouse se sont constitués partie civile.

Trois et quatre mois de prison

Des photos des terroristes Chérif et Saïd Kouachi, Abdelhamid Abaaoud et Amedy Coulibaly ont été retrouvées dans les téléphones portables des prévenus, ainsi qu’un cliché de l’un des deux protagonistes torse-nu et comportant la légende « Mohamed Merah serait fier de moi s’il était encore en vie ».

Les deux accusés ont été respectivement condamnés à 3 et 4 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire de 24 mois. Un stage de citoyenneté figure notamment parmi les obligations auxquelles ils ont également été condamnés.

Par ailleurs, l’un des prévenus se voyait aussi reprocher l’infraction de détention d’arme de catégorie C, un fusil de chasse et 36 cartouches acquis clandestinement quelques semaines après la confection du maillot. Il a été déclaré coupable de détention illicite d’arme a également l’interdiction de détenir une arme pendant 5 ans. L’arme et les munitions seront détruites.

Mohamed Merah a assassiné sept personnes entre les 11 et 19 mars 2012 à Montauban et à Toulouse dont trois militaires d’origine maghrébine, trois enfants et un enseignant juifs dans le collège-lycée Ozar Hatorah.