Deux incendies suspects dans un camp de vacances juif du Pontiac

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La police de la MRC des Collines-de-l’Outaouais enquête sur deux incendies suspects survenus dans un camp de vacances juif du B’nai Brith situé à Quyon, dans le Pontiac.

Un premier feu s’est déclaré dans l’entrepôt du camp B’nai Brith of Ottawa vers 4 h 30 ce matin. Alors que les pompiers combattaient les flammes, un deuxième incendie a pris naissance dans un bâtiment avoisinant. Le deuxième brasier a rapidement été maîtrisé et les dommages sont mineurs, mais l’entrepôt a été complètement détruit.

Le service incendie du Pontiac a transféré l’enquête à la police en raison de certains éléments suspects.

Inquiétude au sein de la communauté

Le président du conseil d’administration, Adam Tanner, juge la situation fâcheuse et indique que les familles qui fréquentent le camp sont attristées. À sa connaissance, il n’y a jamais eu d’incidents du genre. M. Tanner n’était pas en mesure de donner plus de détails sur cette affaire pour le moment.

Toutefois, pour Richard Marceau, vice-président et avocat au Centre consultatif des relations juives et israéliennes, dans un contexte de montée de l’antisémitisme, il est important de laisser la police poursuivre son enquête et de ne pas sauter à des conclusions trop hâtives.

Je connais très peu de personnes de mon âge qui ne sont pas allées passer leur été au camp B’nai Brith lorsqu’elles étaient des adolescents ou des enfants, alors quand on entend parler d’incendies suspects, ça nous inquiète un peu. […] Pour la communauté juive d’Ottawa, c’est l’endroit où on envoie nos enfants passer une partie de l’été dans une atmosphère juive. On peut parler des choses entre juifs, assurer et travailler sur l’identité juif, transmettre les valeurs juives, a-t-il témoigné.

Pour Richard Marceau, vice-président et avocat au Centre consultatif des relations juives et israéliennes, dans un contexte de montée de l’antisémitisme, il est important de laisser la police poursuivre son enquête et de ne pas sauter à des conclusions trop hâtives.

Je connais très peu de personnes de mon âge qui ne sont pas allées passer leur été au camp B’nai Brith lorsqu’elles étaient des adolescents ou des enfants, alors quand on entend parler d’incendies suspects, ça nous inquiète un peu. […] Pour la communauté juive d’Ottawa, c’est l’endroit où on envoie nos enfants passer une partie de l’été dans une atmosphère juive. On peut parler des choses entre juifs, assurer et travailler sur l’identité juif, transmettre les valeurs juives, a-t-il témoigné.

M. Fortin, député libéral de Pontiac, s’inquiète de l’impact économique de cet incendie. On sait ce que ça amène comme retombées économiques. Il y a des gens de la communauté qui y travaillent, que ça soit pour faire l’entretien, pour faire la cuisine ou pour les différents travaux à faire au camp, fait-il valoir.

Le camp B’nai Brith of Ottawa accueille chaque été des enfants de confession juive âgés de 7 à 16 ans. Il a ouvert ses portes en 1946. De son côté la police poursuit son enquête et déclare qu’elle ne fournira pas plus de détails pour ne pas nuire à l’enquête.

Avec les informations de Camille Kasisi-Monet