La communauté juive de Poitiers ouvre les portes de sa synagogue

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Pendant deux heures ce dimanche  2 octobre 2022, une trentaine de visiteurs ont pu découvrir le lieu de culte de la petite communauté juive de Poitiers et les pratiques sociales et religieuses de ses membres.

En écho aux Journées d’éveil au judaïsme mises en place par l’archevêché de Poitiers, la petite communauté juive de Poitiers a tenu ces dernières années à s’ouvrir aux visiteurs, et notamment à la communauté chrétienne avec qui les relations sont plus que chaleureuses.

Ce dimanche 2 octobre 2022, Danièle Parda, animatrice du groupe d’amitié judéo-chrétienne, Jacques Mergui, président de la communauté, et son vice-président Lenny Cypel ont accueilli à la petite synagogue du 30 boulevard Jeanne-d’Arc  une trentaine de visiteurs curieux de découvrir ce qu’est le judaïsme à Poitiers et comment on le vit.

Un risque de dépérissement de la communauté

Cet effort de la communauté juive est d’autant plus méritoire que ces dernières années, elle est confrontée à un risque accru de dépérissement, soixante ans après sa renaissance avec l’arrivée à Poitiers de la communauté d’Algérie.

Avec une vingtaine de participants aux rituels, notamment du shabbat, elle est bien trop petite et trop pauvre pour pouvoir salarier un rabbin. Tout juste peut-elle indemniser de temps à autre un rabbin parisien pour faire le voyage de Poitiers et réciter les prières devant un auditoire qui atteint à peine les quotas requis par les textes.

« Le consistoire central nous aide », souligne Jacques Mergui, « en nous envoyant régulièrement des jeunes qui viennent faciliter notre journée du shabbat. » Des jeunes qui, contrairement aux pratiquants Poitevins, maîtrisent suffisamment l’hébreu pour s’attaquer à la difficile lecture des rouleaux de la Torah.

Non sans humour, Jacques Mergui a fait le tour de ce qu’est la vie d’un juif pratiquant confronté à une montagne d’obligations religieuses :  » La Torah comporte 613 commandements! Nous, les gens ordinaires, on fait ce qu’on peut! ».

Source lanouvellerepublique