Hervé Ryssen de nouveau condamné pour une vidéo antisémite

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Dans la vidéo en question, Hervé Ryssen et un prêtre présentent les juifs comme « un problème dont la solution passe par le combat continuel et l’extermination ».

Bien connu de la justice pour ses théories antisémites et négationnistes qu’il expose souvent dans des vidéos publiées sur Internet, Hervé Lalin, dit Ryssen, a récidivé. Le militant d’extrême droite ainsi qu’un prêtre, Olivier Rioult, ont été condamnés mardi à des amendes pour injures et incitation à la violence envers les juifs, pour des propos tenus dans une vidéo diffusée sur YouTube à l’été 2019.

Hervé Lalin – ex-membre du Front national, qui se présente comme écrivain et réalisateur – a été condamné à 2000 euros de jours-amendes (une amende qui, si elle n’est payée, se transforme en jours de prison). L’autre personne présente dans la vidéo, l’abbé Rioult, auteur notamment d’un ouvrage intitulé « de la question juive, synthèse », a pour sa part écopé d’une amende de 1000 euros avec sursis.

Les deux hommes étaient jugés pour une vidéo publiée sur YouTube le 21 août 2019, dans laquelle ils échangeaient sur le peuple juif, le qualifiant d’« insupportable », d’« abominable » ou encore comparant les juifs à des « serpents ». Ils y présentent les juifs « comme un problème dont la solution passe par le combat continuel et l’extermination », ce qui constitue une « exhortation à la violence », selon le jugement.

Une quinzaine de condamnations

« Les faits d’injures publiques envers un groupe de personnes à raison de leur religion sont ainsi caractérisés en tous leurs éléments », a estimé le tribunal dans sa décision, en soulignant qu’Hervé Lalin avait lui-même reconnu lors de l’audience que ces propos pouvaient « susciter une polémique et faire l’objet de poursuites judiciaires ».

Hervé Lalin a été condamné près d’une quinzaine de fois pour des infractions similaires – diffamation, injure ou provocation à la haine en raison de la race ou de la religion. Il a été condamné en mai en appel à un an d’emprisonnement dont six mois ferme, à purger à domicile avec un bracelet électronique, pour contestation de crime contre l’humanité et injure antisémite notamment. Incarcéré en septembre 2020 en exécution de trois peines prononcées entre 2017 et 2020, l’homme âgé d’une cinquantaine d’années est sorti de prison mi-avril.