« Mort sur le Nil », avec l’israélienne Gal Gadot, interdit au Koweït

Abonnez-vous à la newsletter

Ce film de Kenneth Branagh ne sera pas diffusé au Koweït. Les raisons n’ont pas été communiquées, mais la décision intervient après des appels au boycott lancés sur les réseaux sociaux.

Le film américain Mort sur le Nil, adapté du roman d’Agatha Christie et mettant en scène l’actrice israélienne Gal Gadot, est interdit de diffusion au Koweït, ont indiqué dimanche les autorités du pays.

Une porte-parole du ministère koweïtien de l’Information, Anouar Mourad, a confirmé à l’AFP une information de la presse locale selon laquelle le film réalisé par Kenneth Branagh, qui sort prochainement dans plusieurs pays, ne sera pas autorisé dans les salles du Koweït, sans expliquer la raison de l’interdiction.

D’après le journal koweïtien Al-Qabas cette décision aurait été prise après des appels au boycott lancés sur les réseaux sociaux par des internautes, l’héroïne du film Gal Gadot ayant affiché son soutien à l’armée israélienne à l’été 2014,la guerre de Gaza.

Un message publié sur Facebook il y a huit ans

Au cours de cette guerre dévastatrice déclenchée par les tirs de roquettes ininterrompus du Hamas, l’actrice de Wonder Woman avait salué sur Facebook l’armée israélienne et attaqué le Hamas au pouvoir à Gaza.

En soutien à la cause palestinienne, le Koweït refuse toujours la normalisation avec Israël, contrairement à plusieurs pays arabes de la région qui ont signé ces dernières années des accords avec l’État hébreu.

Entre relations normalisées et regain de tensions

Le 15 septembre 2020, les Émirats arabes unis et Bahreïn étaient devenus les premiers pays arabes du Golfe à normaliser publiquement leurs relations avec Israël, sous l’impulsion de Washington. Ces « accords d’Abraham » avaient également abouti à des pactes similaires avec le Maroc et le Soudan.

Ce n’est pas la premirèe fois que la nationalité de l’actrice fait obstacle à la diffusion de l’un de ses films. En 2017, le premier volet de Wonder Woman avait été interdit au Liban par le ministère de l’Intérieur, « sur la base d’une recommandation du bureau de boycottage d’Israël au sein de la Ligue arabe ».

C’est dont le public qui sera puni, comme d’habitude, mais le public est moins con que ses dirigeants ne l’imaginent, et trouvent toujours des canaux divers et variés de diffusion.

Avec bfmtv