Pourquoi l’Islande résiste à enseigner l’histoire de la Shoah

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Des nazis islandais défilent dans le centre de Reykjavík dans les années 30.
La communauté juive d’Islande est à la fois jeune et très petite. Et pourtant, l’île située aux confins de l’Europe a une histoire riche en matière d’antisémitisme.

Pour en savoir davantage sur cet apparent paradoxe, K. publie ici un texte troublant du chercheur Vilhjálmur Örn Vilhjálmsson. Il y raconte l’Islande, ses élites aux ascendances douteuses, ses relents antisémites… et ses quelques juifs.

Depuis l’arrivée d’un premier Juif en Islande, au 17e siècle, la communauté juive est restée minuscule. Il n’y a jamais eu ni d’émigration systématique de Juifs en Islande, ni de synagogues, à l’exception de celles qui sont apparues pour contenter la présence de militaires britanniques et américains stationnés en Islande pendant la Seconde Guerre mondiale, et plus tard ceux de la base américaine de l’OTAN à Keflavík. La vie juive, en tant que partie intégrante de la société islandaise, était inexistante jusqu’à l’arrivée récente du mouvement Chabad-Loubavitch, qui l’a organisée et renforcée en gérant un centre communautaire à Reykjavík. C’est alors que le judaïsme a été officiellement reconnu comme communauté religieuse en Islande.

Depuis des années, les autorités se sont engagées, au niveau international, à enseigner la Shoah et la connaissance de l’antisémitisme aux jeunes islandais. Or, cette promesse n’a pas été tenue jusqu’à aujourd’hui. Pourtant, un tel enseignement est plus que nécessaire quand on sait qu’un nombre certain d’Islandais se sont engagés dans deux partis nazis avant-guerre, quand on sait aussi le nombre de ceux qui se sont portés volontaires dans la Waffen-SS et dans d’autres unités nazies. Apprentissage indispensable quand on prend en considération le fait que l’Islande a expulsé en 1939 des Juifs allemands apatrides, qui étaient parvenus en Islande via le Danemark. Dans une lettre, envoyée en même temps que ses réfugiés, le ministère islandais de la Justice avait même promis aux autorités danoises chargées de l’immigration de financer la déportation ultérieure de ces Juifs expulsés vers l’Allemagne, si les Danois ne leur accordaient pas l’asile. Dans un pays peuplé de si peu de juifs comme l’est l’Islande, l’antisémitisme a existé, il existe encore, et les Islandais doivent être sensibilisés à l’histoire de la Shoah.

L’enseignement de la Shoah aux abonnés absents

En 2000-2004, l’Islande a participé aux Conférences du Forum international de Stockholm sur la Shoah intitulées « A Conference on  Éducation, Remembrance and Research » et a promis d’introduire un cours sur la Shoah dans ses programmes scolaires. En 2004, elle a signé la Déclaration conjointe de ce même forum, la Declaration of the Stockholm International Forum on the Holocaust – Education, Remembrance and Research, réunissant au départ 46 nations où l’idéologie nazie s’était diffusée[1].

Auparavant, en 2002, alors que j’occupais un poste de chercheur principal au Centre danois d’études sur la Shoah et les génocides basé à Copenhague, je me suis fendu d’un bref courriel au Ministère islandais de l’Éducation et de la Culture afin de demander quelle était la nouvelle politique du pays en matière d’enseignement de la Shoah. Je voulais en connaître les détails, mais aussi m’enquérir de la prise en considération du sort des Roms, des Sintis et d’autres groupes persécutés et massacrés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Une cheffe de bureau du Ministère islandais de la Culture, du nom de Sólrún Jensdóttir — elle représentait l’Islande au Forum de Stockholm et au Conseil Européen — m’a répondu le 7 janvier 2003. Elle m’informait de la décision islandaise d’accepter d’organiser une Journée du souvenir dans les écoles à partir de l’année 2003, conformément à une décision prise lors d’un séminaire du Conseil de l’Europe intitulé « Enseignement de la Shoah et Création artistique », qui eut lieu à Strasbourg, du 17 au 19 octobre 2002[2]. Enfin, quelque chose semblait bouger et laisser augurer d’un avenir plus juste.

Mais quelques années plus tard, poursuivant mon enquête de 2003, il est devenu clair qu’absolument rien ne s’était passé en Islande ni après le Forum international de Stockholm en 2000, ni depuis le séminaire de Strasbourg en 2002. L’Islande n’avait pas tenu ses promesses[3]

J’ai alors contacté à nouveau la cheffe de bureau au Ministère islandais de l’Éducation et de la Culture. Au téléphone, répondant à mes constats de déception, Sólrún Jensdóttir, entre autres commentaires désagréables, a lâché : « Il n’est pas nécessaire de se souvenir quand les Israéliens se comportent comme ils le font. ».

Pour être tout à fait complet dans cet article sur l’éducation à l’histoire de la Shoah en Islande, il m’est ici indispensable de préciser que Sólrún Jensdóttir, aujourd’hui ancienne chef de bureau au Ministère de l’Éducation et de la Culture est la fille de Jens Benediktsson (1910-1946), un théologien islandais et membre actif du parti nazi islandais.

On ne peut que faire un lien évident entre cet étrange manquement, cette résistance islandaise à respecter les engagements internationaux et l’antisémitisme qui éclate en Islande chaque fois qu’Israël est attaqué. Alors que les assaillants d’Israël veulent le détruire, sur les réseaux sociaux, certains Islandais perdent la raison et affirment qu’ « Hitler aurait dû achever sa mission », comparent les Juifs aux nazis et le ghetto de Varsovie ou Auschwitz à Gaza.

Ces mots sont les conséquences crues de l’absence totale d’éducation sur la Shoah et la responsabilité directe du Ministère de l’Éducation et de la Culture, ainsi que des écoles islandaises. Les Islandais ne connaissent rien au sort des Juifs et aux crimes commis pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ne réagiraient pas avec une telle haine s’ils avaient une connaissance suffisante de l’histoire du XXe siècle, si les autorités islandaises tenaient leurs promesses internationales.

Un rapport court mais concis de l’université d’Akureyri datant de 2004 montre à quel point cette partie du programme était insignifiante, dans les manuels d’histoire traitant de l’Europe au XXe siècle.[4]

Les premières commémorations de la Shoah infiltrées par des antisémites

En 2020 et 2021 ont eu lieu des journées commémoratives, organisées par les Chabad, en collaboration avec les ambassades de quatre pays. Je peux témoigner de la tentative de perturbation de la première. Un négationniste islandais et un prêtre catholique polonais ont profané la cérémonie. À la manière d’une disputatio, le premier a affirmé que la Shoah était un mensonge et le second que la participation polonaise à la Shoah et les atrocités commises à Jedwabne et à Kielce n’étaient aussi que des mensonges. En 2021, la cérémonie s’est déroulée sans invités mais a été diffusée en direct sur Internet.

Le lendemain, aucune mention de ces agissements n’était faite dans la presse islandaise qui a décidé de garder le silence sur cette partie de la cérémonie. La presse islandaise n’ayant pas couvert l’incident de ce premier Holocaust Memorial Day à Reykjavík, j’ai dû écrire mon propre reportage[5].

« Plus je pense aux sympathies nazies des Islandais, à leurs sentiments antisémites dans un pays où il n’y a pratiquement pas de Juifs, plus je suis reconnaissant à la nature d’avoir fait de l’Islande une île et d’avoir éloigné ses habitants de leurs idoles fascistes sur le continent européen. »

L’attitude de ce prêtre polonais, affilié à l’Église catholique d’Islande est en droite ligne avec la volonté de l’actuel gouvernement polonais de mettre hors la loi toute personne qui affirmerait que des Polonais ont participé au massacre de Juifs dans la ville de Jedwabne le 19 juillet 1941. Les principaux auteurs de ce massacre étaient des Polonais. Les gouvernements polonais précédents ont présenté des excuses pour cette atrocité. A Kielce, en juillet 1946, une foule de soldats, de policiers et de civils polonais a assassiné au moins 42 Juifs et en a blessé plus de 40 dans la pire explosion de violence anti-juive de la Pologne d’après-guerre. L’Église catholique islandaise semble accepter dans ses rangs un prêtre niant ces faits et un antisémitisme polonais violent qu’ils illustrent.

C’est au silence des médias islandais que nous sommes encore confrontés quand il fut question de raconter les crimes de guerre du membre estonien de la police politique de Tallinn Evald Mikson (1911-1993) responsable du meurtre de Juifs en Estonie avant l’occupation nazie du pays. Il trouva l’impunité en Islande. Lorsque le Dr Efraim Zuroff, alors directeur du Centre Simon Wiesenthal à Jérusalem, a demandé une enquête sur les crimes de Mikson, il est devenu encore plus évident que le criminel de guerre était protégé en Islande. Les preuves rapportées de ses crimes ont été niées par les politiciens islandais avec une rhétorique digne de la guerre froide, sans aucun argument digne de ce nom, à la manière de la propagande russe ou soviétique.

Plus je pense aux sympathies nazies des Islandais, à leurs sentiments antisémites dans un pays où il n’y a pratiquement pas de Juifs — les Islandais étaient toujours prêts à espionner pour les nazis — plus je suis reconnaissant à la nature d’avoir fait de l’Islande une île et d’avoir éloigné ses habitants de leurs idoles fascistes sur le continent européen.

L’Islande et ses Roms

En 2019, l’Islande a informé les autres États membres du Conseil de l’Europe de la réalité de sa politique en matière d’enseignement de la Shoah. Contrairement à ce que le pays avait promis en 2000 et 2002, se fait jour une opposition frontale avec ses engagements internationaux antérieurs :

« L’Islande n’a pas instauré de journée de commémoration de la Shoah. Elle n’a toujours pas prévu de le faire. Tout comme, l’Islande n’a pas reconnu officiellement le génocide des Roms. Il convient de noter que, officiellement, l’Islande ne compte aucun résident Rom.[6].

Ce qui est faux. La position des responsables gouvernementaux islandais est injurieuse, en toute conscience, quand on sait la réaction raciste de certains segments de la société islandaise à l’égard des Roms qui eurent l’audace de se rendre en Islande. Ils acceptent les emplois les moins bien payés, et certains mendient. Depuis 2007, les autorités islandaises ont expulsé à plusieurs reprises des Roms roumains.

En 2013, une personnalité médiatique islandaise de premier plan a commenté une information diffusée dans les médias internationaux concernant une petite fille blonde, Maria, membre d’une famille rom originaire de Bulgarie et résidant à Larissa, en Grèce. L’animateur de télévision Egill Helgason, dans un article paru dans un quotidien islandais DV, a déclaré qu’il supposait, à l’instar de la presse internationale, que Maria, en raison de son teint clair, était une enfant nordique enlevée par des gitans. M. Helgason a expliqué que Maria, comme d’autres de ses frères et sœurs, était atteinte d’une forme d’albinisme qui n’est pas rare chez les Roms : « En fait, j’ai vu une fois un groupe de gitans avec un enfant étrangement blond. C’était dans le sud de la France, il y a environ dix ans. Des gitans étaient sur la place d’une ville avec un petit garçon à la peau si claire qu’on aurait dit qu’il venait de Finlande ou de Suède. Puis ils ont disparu et je ne les ai jamais revus ».[7]

Les fonctionnaires du gouvernement islandais devraient écrire en connaissance de cause et signaler les faits susmentionnés au Conseil de l’Europe. Car l’attitude de la police islandaise et des autorités chargées de l’immigration à l’égard des Roms est bien documentée. En 2019, Sofiya Zahova, chercheuse postdoctorale à l’Université d’Islande et porte-parole des Roms en Islande, a estimé à environ 400 le nombre de Roms en Islande, la plupart d’entre eux cachant leur identité de peur des réactions négatives. Le Dr Zahova a fait part de ces conclusions lors de la conférence annuelle de l’International Gypsy Lore Society, qui s’est tenue en Islande en 2019 [8]

Cette éviction de statistiques sonne comme un vœu pieux. Ou pire, comme un idéal scandaleux. Depuis 2016, Mme Zahova a organisé plusieurs modules de cours à destination des travailleurs sociaux et du personnel des jardins d’enfants de la municipalité de Reykjavík afin de les informer au sujet de la minorité rom et de son histoire.

On peut se demander pourquoi les fonctionnaires islandais continuent de présenter des informations incorrectes au Conseil de l’Europe – et quel ministre du gouvernement a donné sa bénédiction pour l’absurdité de ces affirmations.

Le premier Juif né en Islande y est persona non Grata

Felix Rottberger, le premier juif connu à être né en Islande. L’Islande l’a expulsé en 1939. Le voici en train d’enseigner l’histoire de la Shoah au Danemark. L’Islande ne veut pas payer son voyage depuis sa maison de Fribourg, en Allemagne, pour lui permettre de raconter son histoire aux Islandais. © Vilhjálmur Örn Vilhjálmsson

Connaissez-vous Felix Rottberger ? Il est le premier juif né en Islande, expulsé à l’âge de deux ans. J’ai voulu l’y faire inviter officiellement. Le président islandais s’est félicité d’une telle initiative, renvoyant vers son gouvernement pour la financer. Mais la Ministre des Affaires Étrangères de l’époque, Lilja Alfreðsdóttir, dont l’intérêt pour l’histoire de la Shoah est inexistant n’a pas jugé le geste opportun. Felix Rottberger est resté en Allemagne. Il y vit aujourd’hui après avoir connu un passage au Danemark en 1939 avec ses parents (originaires de Berlin) et ses sœurs d’Islande. Le parti politique auquel appartient Mme Alfreðsdóttir, le parti progressiste Framsóknarflokkur, avait à l’époque promis de financer les expulsions de familles juives vers l’Allemagne, si les autorités danoises ne leur accordaient pas l’asile. Il en fut ainsi de l’expulsion de la famille Rottberger et d’autres Juifs d’Islande.

Ainsi, la Shoah n’est en rien étrangère aux Islandais. Les Juifs ont été déportés d’Islande par des ministres du gouvernement et des autorités de police désireux de faciliter une nouvelle déportation vers l’Allemagne nazie, d’où les Juifs s’étaient enfuis. Les autorités islandaises ont commis un crime. Aujourd’hui, les autorités islandaises pratiquent l’oubli, le mensonge et le déni.

On serait tenté de finir sur une note plus positive. Le parti de l’actuel Premier ministre, le Mouvement Vert de Gauche Vinstrihreyfinging – Grænt Framboð, a déclaré vouloir commémorer la Shoah. Mais dans le même temps, son parti et d’autres partis de gauche ont déclaré soutenir fermement des mouvements qui prônent la mort des Juifs et la destruction de l’État d’Israël. En 2007, le Mouvement Gauche-Verts a soumis une résolution parlementaire au Parlement islandais, Alþingi, où la reconnaissance du Hamas était proposée. La résolution n’a jamais été adoptée[9].

En Islande comme ailleurs, définitivement, commémorer la Shoah ne peut qu’aller de pair avec l’éducation et la lutte contre l’antisémitisme.


Vilhjálmur Örn Vilhjálmsson – Traduit de l’anglais par Élie Petit

Note de l’auteur : Je n’ai jamais compris pourquoi les autorités de mon pays natal, ont promis d’initier l’enseignement de la Shoah en 2000 et 2002, pour ensuite ne rien faire. Dans la mesure de mes moyens, j’ai essayé de comprendre comment l’Islande et quelques Islandais ont participé, directement ou indirectement, à la folie nazie en Europe, et pourquoi l’Islande a promis d’éduquer sur la tragédie européenne, mais n’a pas tenu ses promesses. Un chapitre de mon livre sur les expulsions des Juifs du Danemark de 1940 à 1943, Medaljens Bagside (2005)[10], est consacré à l’Islande. J’ai également écrit une nouvelle sur les Juifs d’Islande et j’ai récemment présenté une analyse approfondie de l’histoire de l’antisémitisme en Islande – un pays, en grande partie, sans Juifs[11].

Vilhjálmur Örn Vilhjálmsson est docteur en archéologie médiévale de l’université d’Aarhus, au Danemark (1992). Il a travaillé comme archéologue indépendant (1986-93) et comme chercheur, archéologue et conservateur au Musée national d’Islande (1993-97). Par la suite, il s’est réorienté dans la recherche historique et a été chercheur principal au Centre danois d’études sur la Shoah et le Génocide (2000-02). Il a effectué des recherches sur les expulsions de réfugiés juifs du Danemark et a été pendant un certain temps rédacteur en chef de la revue danoise RAMBAM. Il a également travaillé sur des projets de recherche pour le Centre Simon Wiesenthal à Jérusalem.

Notes

  1. La déclaration et les informations sur les nations participantes peuvent être consultées : Ici. Le point 5 de la Déclaration stipule : « Nous partageons l’engagement d’encourager l’enseignement de la Shoah sous toutes ses formes. Nous en ferons la promotion dans nos écoles et dans nos universités ainsi que dans nos communautés, et nous l’encouragerons dans les autres institutions. »
  2. Des informations sur le séminaire sont disponibles ici sur le site du Conseil de l’Europe
  3. Vilhjálmur Örn Vilhjálmsson, “Iceland, the Jews, and Anti-Semitism, 1625–2004,”Jewish Political Studies Review 16, no. 3–4 (2004): pp. 131–56; également publié dans Vilhjálmur Örn Vilhjálmsson, “Iceland, the Jews, and Anti-Semitism, 1625–2004″, in Behind the Humanitarian Mask: The Nordic Countries, Israel and the Jews, ed. Manfred Gerstenfeld (Jerusalem: The Jerusalem Center for Public Affairs, Institute for Global Jewish Affairs, 2008), pp. 179-203; voir la note de bas de page p. 44.
  4. Markus Meckl, Guðmundur Gunnarsson & Jakob Þór Kristjánsson, Report on Holocaust Education in Iceland, University of Akureyri, Faculty of Law and Social Sciences, 2004.
  5. Vilhjálmur Örn Vilhjálmsson, ” This is not about the weather in Reykjavík… This is a Holocaust-report from Iceland” [« Il ne s’agit pas du temps qu’il fait à Reykjavík…. Il s’agit d’un rapport sur la Shoah en Islande »] Fornleifur  [blog], 23 January 2020,
  6. Conseil de l’Europe : « Fiche d’information sur le génocide des Roms en Islande« . La déclaration des autorités islandaises peut être consultée sur le site web du Conseil européen.
  7. Egill Helgason. “Hið dapra sígaunalíf”, Silfur Egils on web-media Eyjan / DV  (22 October, 2013):
  8. “Segir Rómafólk á Íslandi vera Huldufólk“,  Morgunblaðið  [daily], 17 August 2018.
  9. La résolution du Mouvement de la Gauche Verte islandaise peut être lue ici sur le site du Parlement islandais.
  10. Vilhjálmur Örn Vilhjálmsson,  Medaljens Bagside [Eng. The other side of the Coin]: Jødiske flygtningeskæbner i Danmark 1933–1945, (Copenhagen: Forlaget Vandkunsten, 2005,  pp. 8-13; See the chapter: http://www.forlagetvandkunsten.dk/data/512660/Medaljens_bagside.pdf
  11. Vilhjálmur Örn Vilhjálmsson. « Iceland: A Study of Antisemitism in a Country without Jews« .  Antisemitism in the North, edited by Jonathan Adams and Cordelia Heß, Berlin, Boston: De Gruyter, 2019, pp. 69-106.

Source k-larevue