Kate Middleton expose à Londres des photos de survivants de la Shoah

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Diplômée en histoire de l’art, Kate Middleton, l’épouse du Prince William, expose actuellement à l’Imperial War Museum de Londres ses photos de victimes de l’Holocauste, à l’occasion du 75e anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz.

Kate Middleton est une passionnée de photographie. La Duchesse de Cambridge a rencontré et portraituré deux survivants de la Shoah, une femme et un homme, âgés aujourd’hui de plus de 80 ans. Sous son objectif, Yvonne Bernstein, 82 ans, exhibe sa carte d’identité allemande dans laquelle un « J » avait été tamponné. Sa famille a été arrêtée au début de la guerre et Yvonne a dû vivre cachée. Elle n’a retrouvé ses parents qu’en 1945.

Quant à Steven Frank, 85 ans, il est l’un des quelques enfants rescapés du camp de concentration de Theresienstadt. Assis devant ses petites-filles, ce Néerlandais tient une casserole, l’ustensile que sa mère utilisait au camp pour le nourrir en agglomérant les miettes de pain qu’elle parvenait à glaner.

Ces dernières années, la Duchesse de Cambridge et parfois son mari ont participé à de nombreux événements commémoratifs de la Shoah. Elle avait rencontré des survivants lors de sa visite en Allemagne et en Pologne en 2017 et avait gardé le contact avec eux. La question de la mémoire de l’Holocauste semble avoir pour elle une importance particulière.

Un mémorial controversé à Londres

Hasard de l’agenda, sa participation à cette exposition, différée pour cause de pandémie, tombe au moment même où prend fin en Grande-Bretagne une grande controverse sur l’opportunité de créer au centre de Londres un mémorial de l’Holocauste. Le gouvernement britannique vient de décider la création d’un tel monument à deux pas du Parlement britannique, à Westminster.

Ce mémorial sera constitué en surface de 23 sculptures en bronze. En sous-sol prendra place un espace d’exposition dédié à plusieurs génocides ayant marqué le 20e siècle: celui des Juifs ou celui des Roms pendant la Deuxième Guerre mondiale, mais aussi des génocides plus récents au Cambodge, au Rwanda, en Bosnie ou encore au Darfour.

Ce projet devisé à plus de 100 millions de francs a mis du temps à se mettre en place. Critiqué sur son emplacement ou sur son utilité face aux autres musées londoniens abordant la même thématique, il devrait voir le jour en 2025 sur les bords de la Tamise si les délais sont respectés.

Source rts