
La Licra annonce avoir saisi sa commission juridique après la diffusion d’une photo montrant une pancarte jugée antisémite à la manifestation anti-pass sanitaire à Metz samedi.
L’antisémitisme en 2021 en France: c’est non, et ce sera toujours non! pic.twitter.com/34sohNrU7x
— PierreYves Bournazel (@pybournazel) August 7, 2021
La manifestation contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Metz (Moselle) samedi 7 août 2021. L’ensemble de l’événement s’est déroulé dans le calme et sans incident. Mais depuis samedi soir, une image a été particulièrement commentée sur les réseaux sociaux.
#Manifs7aout
Le visage de la honte pic.twitter.com/tDFMns9QYm— 🇫🇷Pascale🇮🇱 #Macron 2022 (@ChatelusPascale) August 7, 2021
On y voit une femme tenir une pancarte et une liste de noms de personnes désignées comme des « traîtres » : Agnès Buzyn, Laurent Fabius, Patrick Drahi, Gabriel Attal, Bernard-Henri Lévy, Olivier Véran…
Le visage de l’imbécilité crasse et de l’antisémitisme primaire. Elle veut se montrer, montrons là. pic.twitter.com/NbOdBibP9r
— Roland Brouyeur (@tarzoondtc) August 7, 2021
La Licra saisit sa commission juridique
La Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) a annoncé avoir saisi sa commission juridique après la diffusion de cette photo. Elle veut ainsi « examiner si des poursuites pénales sont envisageables » après l’association de certains noms issus de la communauté juive au mot « traîtres ».
🔴La @_LICRA_ saisit sa commission juridique afin d’examiner si des poursuites pénales sont envisageables. #antisemitisme #Manifs7aout https://t.co/gWJx5ko4FW
— Licra (@_LICRA_) August 8, 2021
La ligue estime que la mention « Mais qui ? » au centre de la pancarte est une « nouvelle manière d’afficher et d’assumer son antisémitisme ».
Quelle est l’origine de ce que la Licra vise ?
Dans un article, Libération a associé la question à une pratique des mouvements d’extrême-droite. D’après le quotidien, elle fait référence à la réponse du général en retraite Dominique Delawarde à la question de Claude Posternak sur CNEWS, lui demandant qui contrôlait une supposée « meute médiatique ».
Il y a sûrement d’honnêtes gens qui manifestent contre le #PassSanitaire mais au milieu d’eux, des antisémites qui ne se cachent même pas défilent tranquillement sans qu’aucun de ces honnêtes gens ne les sortent des cortèges ! On ne défile pas avec n’importe qui point ! pic.twitter.com/wZd66X9VFk
— Zohra Bitan #SoutienFD0 (@ZohraBitan) August 7, 2021
Le militaire lui a alors répondu « la communauté que vous connaissez bien », en faisant référence aux Juifs. Il a par la suite été visé par une enquête. D’autres signes, comme l’affichage de l’étoile jaune de la part de certains manifestants ou la comparaison à la Shoah, ont suscité un tollé.
Réactions indignées d’un côté, incompréhension de l’autre
L’affaire a pris une telle ampleur sur les réseaux sociaux que le hashtag #antisemitisme figurait parmi les « tendances » en France. Voici quelques réactions de personnalités du monde juif et laïc.
Encore une fois, ceux qui passent à côté de ce type d’affiche qui ne partent pas ou qui ne disent rien sont des complices. Pas de je ne savais pas ou de « c’est une minorité », accepter l’ignominie c’est être ignoble soi même. https://t.co/zYSnFvP6BH
— Mathias Wargon (@wargonm) August 7, 2021
Encore une fois, ceux qui passent à côté de ce type d’affiche qui ne partent pas ou qui ne disent rien sont des complices. Pas de je ne savais pas ou de « c’est une minorité », accepter l’ignominie c’est être ignoble soi même. https://t.co/zYSnFvP6BH
— Mathias Wargon (@wargonm) August 7, 2021
Qui ? Quand les slogans en sous-entendu remplacent les étoiles jaunes des premières semaines des manifestations #antivax.
Chassez le naturel, il revient au galop. pic.twitter.com/SENc8ctJgy— Noemie Madar (@Noemiemad) August 8, 2021