A Nancy, un prof se lâche en propos antisémites pendant un cours en visio

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Un enseignant de l’ICN, une école de commerce et de management à Nancy, a tenu des propos antisémites lors d’un cours en visio. La direction dit avoir envoyé un signalement au parquet.

Un professeur en management de l’ICN de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a été mis à pied après un cours à distance en visio où il a tenu des propos antisémites, croyant son micro coupé.

Le 8 mars 2021, il faisait face à un petit groupe d’élèves auxquels il dispensait un cours. Selon nos informations, c’est au moment de donner un exercice aux étudiants que la séquence a dérapé. Il imaginait que son micro était coupé et a eu un appel téléphonique. Auprès de son interlocuteur, il a alors tenu des propos antisémites. Les propos « sales juifs » ont été tenus à plusieurs reprises, selon nos informations.

Des propos rapidement signalés en interne

Les mots de l’enseignant ont été enregistrés par des élèves présents lors de ce cours. « Des étudiants ont enregistré et m’ont fait un signalement rapide en me disant qu’ils étaient choqués », confirme Florence Legros, directrice générale de l’ICN Business School de Nancy, interrogée par Lorraine Actu.

« J’ai envoyé un mail en interne pour rappeler que ce type de propos n’a pas sa place dans notre école et qu’ils sont inacceptables », dit-elle. Le professeur, un permanent de l’école, était en poste au sein du campus depuis plus de cinq ans.

Le professeur convoqué s’explique

Le professeur a ensuite été convoqué par le service des ressources humaines de l’ICN. Lors d’un entretien il s’est expliqué. « Il n’a pas regretté ses propos et a dénoncé le fait qu’il avait été enregistré sans le savoir », fait savoir la directrice de cette école implantée sur le campus Artem de Nancy. Incroyable mais vrai!!! « Il lui a été demandé de ne plus croiser les étudiants », dit-elle. Les propos du professeur auraient en effet provoqué une montée en tensions. « Certains voulaient en découdre », assure Florence Legros évoquant même le projet de certains de « lui casser la gueule ».

Elle assure que la mise à pied sert aussi de « protection » au professeur. « Son nom a été publié sur des réseaux sociaux. La violence n’a pas sa place ici », dit-elle, craignant clairement un emballement violent comme ce fut le cas pour l’attentat visant Samuel Paty.

« Il n’y a pas que la communauté juive qui était choquée mais l’ensemble des élèves », selon la dirigeante de l’école. « Le bureau des élèves a aussi été choqué et a eu une bonne réaction ».

Un signalement envoyé au procureur de la République

La directrice générale d’ICN assure que l’école a envoyé un signalement des propos au procureur de Nancy. « Nous espérons que le parquet ouvrira une enquête », dit-elle.

Contacté, le procureur de Nancy François Pérain assure ce vendredi 2 avril n’avoir toujours pas reçu le signalement en question. Pour l’instant, aucune enquête judiciaire n’est donc ouverte. Alors que se passe-t-il? Où est ce signalement? Qui raconte des histoires et jusqu’à quand ce professeur jouira-t-il d’une honteuse immunité?

Source actu

1 Comment

  1. Je suis un pensionné juif plutôt pratiquant et belge et je connais très bien l’histoire du peuple juif et de sa culture que, de plus, j’organise dans un séminaire d’histoire pour adultes à Bruxelles. Je suis étonné que les élèves, même non-Juifs aient réagi comme cela. Une telle réaction n’aurait pas eu lieu avant le 21è siècle. Mais je note que ce professeur n’a pas une seule fois regretté ses propos et ci-dessus, nous pouvons lire que des « articles similaires » traitent d’une institutrice, d’un étudiant de Paris XIII et un chauffeur Uber qui, en 2019 et 2018, eurent aussi des propos antisémites. C’est étonnant que tant de gens ont, semble-t-il, un besoin d’exprimer leurs avis de détester ou d’avoir des reproches envers ce peuple. Une analyse de la vie de ces gens avec une grille de lecture psychologique, sociologique, politique et historique serait sans doute utile pour comprendre ce qui se passe chez ces gens. Je parie qu’ils ne sont pas obligatoirement très à droite, n’ont pas tous un mauvais souvenir d’une mauvaise expérience avec un(e) Juif(ve), ni sympathisants de l’islamisme radical qui est fondamentalement antisémite et antisioniste. A quoi leur servent de professer des idées de haine ? S’opposeront-ils à ceux de leurs enfants qui voudraient épouser un(e) Juif(ve) ? Que pensent-ils de ce record qu’il y a 22 % des prix Nobel qui furent jusqu’ici attribués à des Juifs (alors que leurs 15-16 millions de membres représentent 2 millièmes de la population mondiale ? Leur structure de personnalité et leurs mécanismes de défense sont-ils à chaque fois de type paranoïdique ? J’en doute… alors d’où cette haine vient-elle ? Doivent-ils rendre hommage au parent, au professeur, à l’ami… qui est justement antisémite ? J’aimerais voir les vidéos enregistrées sur le vif et pouvoir parler, deviser avec ces antisémites pour y voir plus clair. Nathan le Toqué (cette signature est un hommage à un professeur juif qui faisait de l’humour sur les murs de sa ville et qui mourut connu des Polonais sous ce nom public lors de la révolte du ghetto de Varsovie du printemps 1943).

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