Le nouveau film d’Eytan Fox, Sublet, sera présenté en avant-première nationale en ligne au premier Festival Français du Film Juif. Sublet fera l’ouverture du Festival le 19 Janvier. Après 7 ans, Eytan Fox revient avec un film sensible et intense, magnifiquement porté par John Benjamin Hickey et Niv Nissim.
Michael (John Benjamin Hickey) est journaliste pour la rubrique « voyages » du New York Times. Il débarque à Tel Aviv pour 5 jours afin d’y écrire son article. Il sous loue l’appartement de Tomer (Niv Nissim), jeune étudiant en cinéma, qui va lui faire découvrir les dessous de la ville blanche. Les deux hommes, malgré leur différence d’âge, vont développer une relation complice et hors du commun.
Présenté pour la première fois au Festival du Film de Tribeca en 2020, Sublet a aussi fait l’ouverture et la fermeture du Festival du Film de Jérusalem à l’automne dernier. Il a reçu lors de ces deux événements un très bon accueil de la critique et du public.
Ceci s’explique très facilement par la qualité du film. Moins spectaculaire que « Tu marcheras sur l’eau« , ou que « The Bubble« , les films qui ont fait connaitre Eytan Fox, Sublet est tout aussi intense. Il montre parfaitement les sentiments et l’intériorité des personnages, ainsi que leur relation affectueuse et tendre. Michael et Tomer forment un duo attachant, on aime les voir se découvrir et apprendre à se connaitre, de façon parfois inhabituelle mais toujours douce.
Comme un miroir, les deux personnages se répondent tout au long du film. Michael profite de cette incursion à Tel Aviv avec Tomer pour faire un bond dans le temps quand Tomer s’identifie à Michael.
Cette relation se tisse sous nos yeux et sous le regard bienveillant de Tel Aviv, filmée sous son plus beau et authentique jour. Comme le souhaite Michael dans le film, c’est le Tel Aviv vrai et naturel que l’on découvre tout au long du film.
De plus, cette authenticité se retrouve dans la façon de filmer la société israélienne. Certaines scènes du film offrent des morceaux de vie typiquement israéliens : le dîner au kibboutz avec la mère de Tomer, les discussions autour de l’envie de quitter le pays…
Ce que l’on peut regretter c’est de n’avoir pas pu découvrir Tel Aviv et l’histoire de Michael et Tomer sur grand écran, mais malgré ça le film nous entraîne et nous touche.
On voudrait lire ce que Michael va écrire sur Tel Aviv afin de revivre les 5 jours qu’il a vécu, et on voudrait bien évidemment un guide aussi typique que Tomer, qui donne une première impression très détachée et piquante mais qui s’avère être très doux et très sensible.
Pour voir le film le 19 janvier, rendez vous sur le site du Festival Français du film juif .Une rencontre virtuelle avec le réalisateur du film Eytan Fox est également proposée à cette occasion.
Sarah Dray