Hommage musical à Rika Zaraï, morte à l’âge de 82 ans

Abonnez-vous à la newsletter

La chanteuse Rika Zaraï est morte ce 23 décembre 2020 à l’âge de 82 ans, a annoncé l’ambassade d’Israël en France : écoutons ses chansons que nous avons aimées…

«Profondément attristés de la disparition de Rika Zaraï qui a conquis le coeur des Français avec son bel accent de sabra.», peut-on notamment lire dans un tweet de l’ambassade.

D’origine polonaise par sa mère et russe par son père, Rika Zaraï nait le 19 février 1938 à Jérusalem où ses parents se sont rencontrés. A l’âge de 7 ans, la petite fille prend déjà des cours de piano et ressort du conservatoire de Jérusalem avec un premier Prix.


Mais c’est à l’armée que le destin de Rika Zaraï se joue. A 17 ans, le jeune fille part faire son service militaire et participe à l’élaboration d’une comédie musicale dont les chansons sont écrites par un certain Johann Zaraï. Alors que le spectacle est repris par un théâtre en ville, la chanteuse en titre n’est plus disponible. Rika, 19 ans, la remplace au pied levée et connaît immédiatement un succès fulgurant. Mariée à son parolier, elle aura une fille prénommée Yaël, en 1959.


Alors qu’elle se produit dans des cafés théâtre en chantant en hébreu, parfois des traductions de chansons françaises, elle se présente à L’olympia auprès de Bruno Coquatrix pour tenter sa chance. Ce dernier lui conseille d’abord d’apprendre la langue française. Encore très pauvre, elle rencontre Eddie Barclay. Une rencontre décisive dans sa carrière car c’est grâce au producteur qu’elle enregistre «L’Olivier» et «Hava Naguila», diffusés à la radio.

L’Olympia et le succès

Bruno Coquatrix lui donne enfin sa chance. La chanteuse fait alors la première partie de Jacques Brel. Elle rencontre alors Jean-Pierre Magnier, l’un des musiciens de Jacques Brel qui deviendra le producteur de Rika Zaraï et son deuxième mari. La jeune chanteuse devient célèbre dans toute l’Europe, «Hava naguila», «Tournez Manèges», «Michaël», «Casatschok» sont des succès à la radio et sur scène, Gibert Bécaud l’engage même sur sa tournée de 1965.


Elle chantera ensuite en vedette principale à l’Olympia en 1970, 1971 et 1972. Un nouvel album sort en 1985. Jusqu’à sa mort, elle ne cessera de chanter. «Hava» sort en 2000, la chanteuse se produit au Queen et est écoutée dans toutes les discothèques. En 2008, elle fête ses 50 ans de carrière dans la chanson avec la sortie de l’album «Quand les hommes…», contenant des inédits et des reprises de Geroges Brassens et Yves Duteil notamment.

Une vie de battante

En 1969, Rika Zaraï et son époux sont victimes d’un très grave accident. Après plusieurs jours de coma, la musicienne reste immobilisée pendant des mois. Alors que les médecins sont reservés quant à la possibilité de la voir remarcher un jour, il ne lui faudra que trois pour se remettre sur pieds.


Lorsqu’elle est victime d’un AVC en 2008, elle parvient à regagner son domicile un mois plus tard et à se réeduquer encore une fois à force de volonté. Sa dernière apparition scénique date de février 2020 lors de la «Nuit de la déprime» organisée aux Folies Bergère par Raphaël Mezrahi.

Des chansons et des livres

Outre sa carrière musicale, Rika Zaraï publie d’abord un livre en 1985 intitulé «Ma médecine naturelle» dans lequel, elle fait la promotion de la médecine par les plantes (un ouvrage en réalité rédigé par Dan Franck).Immense succès en librairie, elle devient également un sujet de blagues autour du «bain de siège» qu’elle préconisait alors notamment au fil des pages. Après avoir continué à s’intéresser au domaine de la médecine douce, elle publie ses mémoires en 2006 : «L’espérance a toujours raison».


Durant sa longue carrière, Rika Zaraï aura modernisé nombre de classiques du répertoire israélien, gagné cinq disques d’or, vendu près de 30 millions de disques et aura popularisé la médecine par les plantes.

Source cnews

1 Comment

  1. Je l’aimais bien, j’ai un souvenir qui a déjà quelques années, ou pour la venue en France d’un président Israélien, elle avait demander à son mari de remonter plusieurs fois les Champs-Elysées pavoisaient aux couleurs d’Israël, j’étais encore sur Paris !

Les commentaires sont fermés.