C’est fait : le Beitar Jérusalem a vendu 50% de ses parts à un émirati!

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Le Cheikh Hamad ben Khalifa al-Nahyane a acheté environ 50 % des parts du club de football moyennant des investissements équivalents à 76 millions d’euros.

Voilà qui va causer du remous au Stade Teddy-Kollek! Un riche émirati, membre de la famille royale d’Abou Dhabi, a acheté lundi près de la moitié des parts du Beitar de Jérusalem. Or, ce club de football est connu pour les frasques passées d’un groupe de ses ultras, «La Familia», considéré comme hostiles aux musulmans et favorables à l’extrême droite israélienne.

Cheikh Hamad ben Khalifa al-Nahyane a «acheté environ 50 % des parts du Beitar en échange d’investissements de 300 millions de shekels (76 millions d’euros) dans le club au cours des 10 prochaines années», ont indiqué les deux parties dans un communiqué conjoint signé à Dubaï.

Prise de distances avec les extrémistes

«Nous marchons, tous ensemble, vers une nouvelle ère de coexistence, d’accomplissements et de fraternité et ce, non seulement pour notre club […] mais pour l’ensemble du sport en Israël», a commenté Moshe Hogeg, dont l’annonce semble marquer un nouveau tournant pour le Beitar.

Ce club de Jérusalem était connu pour les violences anti-Arabes de certains de ses supporters, qui avaient déjà conspué les joueurs arabes des équipes adverses et proféré des insultes contre le prophète Mahomet en guise de chants d’encouragements…

Le club, héritier de la droite nationaliste israélienne, a toutefois pris ses distances ces dernières années avec «La Familia» et s’est employé à changer son image, recevant en 2017 un prix pour sa lutte contre le racisme des mains du président israélien Reuven Rivlin. Fin octobre, le chef des partis arabes israéliens, Ayman Odeh, avait toutefois appelé YouTube à retirer une chanson « raciste » de supporters du Beitar contre le prophète Mahomet.

Le partenariat entre le Beitar et des investisseurs d’Abou Dhabi peut paraître logique au regard de l’évolution géopolitique de la région ces derniers mois. Il s’inscrit dans la foulée des accords de normalisation des relations entre les Emirats arabes unis – dont Abou Dhabi est l’une des sept composantes – et Israël signés en septembre dernier à Washington.

Cette nouvelle collaboration a évidemment déchaîné un tollé de protestations…inutiles…de tous les côtés…

Source leparisien