En route pour son cabinet, un médecin verbalisé pour… non-respect du confinement

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Alors qu’il se rendait à son cabinet pour travailler, un médecin du quartier de La Bocca a été verbalisé pour non-respect du confinement. Il conteste ce qu’il considère comme une injustice.

Consterné. Étienne Aujean, médecin généraliste qui exerce dans le quartier de la Frayère depuis six ans, résume ainsi son état d’esprit après la mésaventure qui lui est arrivée le 17 novembre dernier. Ce jour-là, il se rend à son cabinet, avenue des Buissons-Ardents à La Bocca, lorsqu’il est arrêté par un contrôle de police à proximité de l’aéroport Cannes-Mandelieu, aux alentours de 10 heures du matin.

« J’ai montré mon attestation, mais l’agent m’a répondu qu’il me fallait une attestation employeur. Or, je n’ai pas d’employeur puisque j’exerce une profession libérale, retrace le médecin. Tous mes papiers étaient bien sûr en règle. »

Attestation et carte professionnelle

Le caducée apposé sur son pare-brise, sa mallette posée sur le siège passager et les documents justifiant de son activité n’y changent rien: les policiers décident de verbaliser. « Je trouve cela d’autant plus injuste que le 4 novembre, le conseil de l’ordre nous avait fait parvenir un mail indiquant que la carte professionnelle faisait foi de dérogation! »

Étienne Aujean tente d’expliquer la situation aux policiers, sans succès. « J’effectue des visites chez des patients quotidiennement. Si je me fais arrêter et verbaliser tous les jours, ce n’est pas possible! Pendant le premier confinement, j’avais également continué à travailler, sans rencontrer le moindre problème malgré les contrôles. J’ai tenté de leur dire. Mais ils se sont montrés très obtus, et j’étais tellement atterré que j’ai laissé tomber. » Arrivé au cabinet, il raconte l’histoire, qui provoque l’indignation de ses confrères.

Réclamations sans réponses

« Ils étaient persuadés que je ne serai finalement pas verbalisé. Ils ont rappelé le conseil de l’ordre, qui nous a renvoyé le document expliquant que la carte professionnelle fait foi. Je n’ai pas commis d’infraction, c’est quand même incroyable! »

Excès de zèle de la part des policiers ou méconnaissance des règles en vigueur, le médecin se montre malgré tout compréhensif. « Leurs directives doivent changer très souvent, ils n’étaient peut-être pas au courant même s’ils auraient pu faire preuve d’indulgence… »

Vendredi dernier, la contravention est finalement arrivée. 135 euros à payer dans les 45 jours. « J’ai appelé le commissariat à plusieurs reprises, mais ils m’ont répondu qu’ils ne pouvaient rien faire. Je vais bien sûr contester ce PV, afin que cette situation ne se reproduise pas… »

Source nicematin

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