Rescapé des camps d’Auschwitz et de Dachau, Maurice Cling, déporté alors qu’il était collégien à Paris, a été toute sa vie un témoin infatigable de cette période sombre.
Maurice Cling, témoin inlassable des atrocités de la Shoah, vient de mourir. Arrêté dans sa classe de 4e à Paris, à l’Ecole Lavoisier, dans le 5e arrondissement, le jour de son 15ème anniversaire, le 4 mai 1944, il avait été ensuite déporté à Auschwitz.
Maurice Cling vient de nous quitter, il était de ceux qui ont témoigné sans relâche de la Shoah. Interné à Drancy avec ses parents, déportés avec eux à Auschwitz, il est seul à être revenu. Il a écrit cette enfance volée. Ns garderons précieusement son souvenir @Anne_Hidalgo pic.twitter.com/w9xzQezIWV
— Laurence Patrice (@lau_patrice) November 23, 2020
La marche de la mort jusqu’à Dachau
Avec son frère aîné, Willy, âgé d’à peine 17 ans, sa mère, Simone, 41 ans et son père, Jacques, 50 ans, il est interné à Drancy puis déporté le 20 mai 1944.
Dès l’arrivée au centre de mise à mort, ses parents sont immédiatement assassinés dans les chambres à gaz. Il parvient à tenir avec le soutien de son frère Willy (17 ans) dont il est séparé lors d’une sélection en octobre. Il ne le reverra plus.
Seul, il trouve pourtant la force de survivre jusqu’à l’évacuation d’Auschwitz en janvier 1945, puis à celle de Dachau en avril où il a été transféré. Il est finalement libéré par une unité américaine dans le Tyrol autrichien.
Nous apprenons avec tristesse le décès de Maurice Cling.
Aux côtés de trois autres survivants d’Auschwitz, il est au coeur du film « Il faudra raconter », réflexion sur la portée des témoignages de rescapés réalisée en 2005 par ses fils, Daniel et Pascal.
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Vie à Paris
Maurice Cling a ensuite eu quatre fils. Il est devenu professeur d’anglais et universitaire, spécialiste de linguistique.