Sur les réseaux sociaux, les attaques antisémites contre les élus américains se multiplient

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Les 30 députés ou sénateurs juifs qui font campagne pour être réélus en novembre sont la cible de messages parfois explicitement antisémites sur Twitter, rapporte le Wall Street Journal. Les adeptes de la théorie du complot QAnon sont notamment en cause.

C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Anti-Defamation League (ADL), jugé “alarmant” mais “pas surprenant” par l’organisation. L’ADL a passé en revue 5 954 tweets publiés entre juillet et août 2020 et citant l’un des 30 membres juifs du Congrès qui sont candidats à la réélection en novembre.

D’après l’Anti-Defamation League, les législateurs juifs américains sont régulièrement accusés sur Twitter d’appartenir au “Deep State” (l’État dans l’État) souvent pourfendu par Donald Trump. Les adeptes de la théorie du complot QAnon y font notamment référence pour affirmer qu’une cabale de Juifs “contrôle non seulement les gouvernements, mais aussi le système bancaire, les médias et l’industrie du divertissement pour maintenir les gens pauvres, ignorants et asservis”, observe l’ADL dans son rapport.

Un nombre d’actes antisémites record en 2019

Une grande partie de ces tweets “remettent en question la loyauté, l’honnêteté, l’idéologie et la foi des élus juifs”, poursuit l’ADL. Et près de 7 % comportent un langage explicitement antisémite, violant les règles du réseau social sans pour autant avoir été supprimés.


Le leader de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, et le député Jerrold Nadler ont été les principales cibles de cette campagne de tweets antisémites, indique le Wall Street Journal, qui rappelle que ces deux élus new-yorkais ont joué un rôle important lors de la procédure d’impeachment lancée contre Donald Trump.


De nombreux tweets ont également mentionné George Soros, qui, par le biais de son organisation, l’Open Society Foundations“défend des causes telles que le soutien aux migrants”, ajoute le journal new-yorkais. Le milliardaire est accusé de financer les médias, Black Lives Matter et la mouvance antifasciste.

Le rapport de l’ADL arrive “dans un contexte d’augmentation des actes antisémites aux États-Unis depuis les élections de 2016”, précise le Wall Street Journal. En 2019, l’organisation en avait dénombré 2 107, un record depuis que l’ADL a commencé à les recenser en 1979.

Source courrierinternational

1 Comment

  1. Je ne suis pas surpris de cette affirmation, c’est un peu partout comme en Europe mais à mots couvert ici, alors qu’aux USA c’est plus dur !

Les commentaires sont fermés.