Encore un shabbat houleux en Israël : point de la situation

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Malgré le confinement, des manifestations ont eu lieu ce samedi dans plusieurs villes d’Israël, dont une devant la résidence du Premier ministre Benyamin Netanyahou, à Jérusalem.

Des manifestants opposés à Benyamin Netanyahou se sont rassemblés ce samedi 3 octobre en Israël, malgré un renforcement des mesures liées au nouveau coronavirus, dont une limitant les manifestations. Mais seuls 100 ou 200 manifestants ont pu manifester samedi soir sur la place de Paris (kikar tsarfat ou kikar paris), alors qu’ils étaient plusieurs milliers les samedis précédents.

En tout, on a dénombré une centaine de manifestations un peu partout dans le pays. Selon les leaders, 100.000 personnes sont descendues dans la rue. La plupart des protestataires semblaient porter le masque sanitaire mais la police a indiqué dans un communiqué qu’ils violaient les règles de distanciation sociale ainsi que la limitation concernant le nombre de manifestants. À Tel Aviv, le maire de la ville, Ron Huldai, s’est joint aux manifestants et a été légèrement blessé. La police a fait usage de la force pour disperser le rassemblement et des dizaines de manifestants ont été arrêtés.

Démission du ministre du Tourisme

Vendredi, le ministre du Tourisme Asaf Zamir, du parti centriste Bleu-Blanc, a quitté la coalition gouvernementale de Benyamin Netanyahou en raison des nouvelles restrictions. Annonçant sa décision sur Twitter, il a estimé que le Premier ministre était plus inquiet de son procès pour corruption et des manifestations contre lui que par la lutte contre l’épidémie.

Le leader de Bleu-Blanc Benny Gantz a remplacé Asaf Zamir par Orit Farkash Hacohen, et la coalition, fruit d’une entente entre Benyamin Netanyahou et Benny Gantz, ne semblait pas être dans l’immédiat en danger. Benny Gantz a dit respecter la décision de Asaf Zamir. Nous avons rejoint le gouvernement pour lutter contre le coronavirus, pas pour limiter la démocratie , a-t-il dit dans un communiqué.

La loi approuvée mercredi interdit aux manifestants de s’éloigner de plus d’un kilomètre de leur domicile, mais le quotidien de gauche Haaretz a rapporté vendredi que des applications étaient apparues sur les réseaux sociaux pour fournir aux internautes la localisation de la manifestation la plus proche de chez eux.

Ceux qui se croient protégés par le ciel

La police israélienne a distribué samedi soir plusieurs amendes et fermé une école talmudique dans la ville orthodoxe de Bnei Brak, après la diffusion en ligne de photos et de vidéos montrant des dizaines de personnes réunies lors d’un office, un rassemblement interdit selon les restrictions imposées par le confinement. Depuis vendredi, la police a fermé pas moins de 20 synagogues à Bnei Brak, tandis que leur ouverture a été strictement interdite par le gouvernement dans le cadre d’un confinement général imposé pour lutter contre l’épidémie.

À Jérusalem, les forces de l’ordre se sont heurtées à la résistance violente de nombreux résidents dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim, alors qu’elles tentaient de faire respecter les mesures restrictives contre le coronavirus. Une voiture de police a notamment été la cible de jets de pierres.

Sources ouest-france et divers

1 Comment

  1. Ces manifestants ne sont pas sérieux, quant a l’inculpation du Premier ministre, si il est coupable, il faut le condamner, mais depuis le temps que ça dure, je pense qu’il n’y a rien dans le dossier, voir l’info. en Israël serais plus sérieux !

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