Israël autorise l’extradition de la pédophile Malka Leifer

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La justice israélienne a autorisé ce matin, lundi 21/09, l’extradition de Malka Leifer, l’australienne soupçonnée d’avoir commis des abus sexuels sur des mineures dans son pays.

La justice israélienne avait conclu en mai que Malka Leifer, accusée de dizaines d’agressions contre des filles mineures, élèves d’une école juive orthodoxe qu’elle dirigeait à Melbourne il y a plusieurs années, était mentalement apte à subir son procès, ouvrant ainsi la voie à son extradition.

En juillet, la Cour suprême avait rejeté l’appel de ses avocats qui s’opposaient à l’extradition, affirmant que le processus judiciaire en cours était valable et renvoyant au tribunal du district de Jérusalem la décision de l’extrader ou pas. Or le tribunal de Jérusalem a jugé ce lundi que «l’accusée peut être extradée vers l’Australie pour les crimes qui lui sont attribués dans le cadre de la demande d’extradition».

«Une victoire pour la justice, une victoire pour toutes les survivantes. Aujourd’hui nos cœurs sourient», a réagi sur Twitter Dassi Erlich, l’une des femmes accusant Mme Leiffer d’agression sexuelle.

Selon la presse australienne, Me Leifer, une ex-enseignante, est soupçonnée de 74 agressions contre des mineures. Elle s’était enfuie d’Australie il y a 12 ans après le dépôt d’une plainte d’une ancienne élève contre elle. Selon des médias israéliens, elle vivait dans la colonie israélienne d’Immanuel, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Elle avait nié sa culpabilité lors de différentes audiences consacrées à son extradition devant des tribunaux israéliens, la première ayant eu lieu en 2014.

En 2016, elle avait été déclarée inapte à être jugée et hospitalisée. Mais des policiers vêtus en civil l’avaient traquée et filmée en train de faire du shopping et de déposer un chèque à la banque pour ainsi prouver qu’elle simulait sa folie, afin d’éviter un procès. Ces nouvelles révélations avaient mené à son arrestation deux ans plus tard pour «obstruction à la justice» et favorisé de nouvelles démarches judiciaires pour établir sa capacité à être jugée.

Source lefigaro