Yad Vashem présente une version biaisée de la Shoah et s’excuse : c’est un scandale

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Dans un article du 25 janvier, Brice Couturier évoquait cette compétition malsaine qui grandit concernant la présentation et donc l’histoire de la Shoah.

Et ce matin, je vois apparaître une info, relayée par 3 médias, 2 sites belges (lalibre et rtl) et le site libanais lorientlejour, qui annonce des excuses de Yad Vashem pour une présentation biaisée de la Shoah, lors de la commémoration du 75ème anniversaire de la libération d’Auschwitz qui s’est tenue il y a quelques jours.

Voila ce que dit en gros cet article que vous pouvez lire in extenso sur les sites ci-dessus :

« Le mémorial de la Shoah à Jérusalem, Yad Vashem, a publié de rares excuses pour les « erreurs » historiques apparues dans des films projetés lors de la cérémonie marquant les 75 ans de la libération du camp nazi d’Auschwitz.

Durant cet événement organisé fin janvier à Jérusalem et auquel ont assisté plus de 40 dirigeants du monde entier, des petits films projetés contenaient des « imprécisions » entraînant « une présentation déséquilibrée des faits historiques », a reconnu lundi Yad Vashem […]

Un porte-parole de Yad Vashem a déclaré mardi à l’AFP que les films avaient été réalisés par le Forum mondial de la Shoah en « coopération » avec Yad Vashem. Ce Forum est dirigé par Moshe Kantor, un milliardaire russe proche du Kremlin et une figure éminente de la communauté juive russe. La cérémonie est survenue au moment où Varsovie et Moscou s’affrontent depuis des mois sur les récits historiques autour de la Seconde Guerre mondiale »

Si les rivalités internationales se mettent à déchirer Yad .Vashem, si le financement devient une source de réécriture de la mémoire de la Shoah, si des informations biaisées sont servies à une délégation des plus hautes instances des états présents, en bref si des fake news sont diffusées par Yad Vashem, les juifs du monde du monde entier sont atteints, dans leur cœur, parce que c’est intolérable.

Si l’on permet que ce lieu de mémoire qui devrait uniquement honorer la mémoire des victimes de la barbarie nazie, devienne un lieu de bataille d’influence entre le polonais Duda et le russe Poutine, c’est cracher sur la tombe durement édifiée pour qu’enfin on n’oublie jamais la sauvagerie du nazisme et de ses collabos.

Quoi, on devrait dire que les russes ou les polonais on un passé blanc bleu, qu’ils n’ont jamais contribué à l’exécution de la Shoah, qu’ils ont été des peuples exemplaires dirigés par des personnages exceptionnels? Ce sont des histoires de pogroms, d’assassinats non exécutés par les nazis, d’enthousiasme partagé par les deux pays à l’idée de la disparition du peuple juif que l’on devrait diffuser sans cesse. Oui, il y a eu des Justes partout, y compris en Pologne et en Russie, mais par pitié, pas la peine de présenter l’un ou l’autre de ces pays comme un peule de héros !

Je refuse, et je sais que beaucoup d’autres avec moi refusent, cette distorsion que l’on veut appliquer à la présentation de la Shoah, et je déteste les dirigeants israéliens qui se prêtent à ce jeu immonde. C’est tuer une seconde fois la mémoire des victimes de ces barbares.

Line Tubiana

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