États-Unis : pourquoi le signe « OK » est considéré comme raciste ?

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L’école militaire de West Point a annoncé lundi avoir lancé une enquête sur des élèves filmés en train de faire d’une main le signe « ok », lié aux suprématistes blancs, lors d’un match de football américain.

Il fait partie de ces gestes à la fois ordinaires et universels, traditionnellement utilisés pour indiquer que « tout va bien ». Sauf que le simple fait de dessiner un cercle avec son pouce et son index est désormais considéré comme raciste aux États-Unis.

Depuis quelques années, ce signe est en effet régulièrement associé aux suprématistes blancs du « white power », rappelle le New York TimesLe geste s’est répandu dans les cercles d’extrême droite et est parfois utilisé par des supporters de Donald Trump, qui n’en connaissent pas toujours l’origine, souligne l’association de lutte contre l’antisémitisme ADL (Anti-Defamation League).

La prestigieuse école militaire de West Point en a fait l’amère expérience samedi 14 décembre. Certains de ses élèves ont été filmés en train de faire d’une main le signe « ok », en marge d’un match de football américain entre l’armée de terre et la Navy.

Sur les images de la chaîne sportive ESPN, qui retransmettaient cette rencontre annuelle à laquelle assistait le président Donald Trump, on peut voir au moins deux cadets de l’école militaire ainsi qu’un aspirant de l’Académie navale des États-Unis en train de former le signe « ok » derrière un commentateur.

Une enquête a été ouverte, a fait savoir West Point. « L’académie militaire est pleinement engagée dans la formation de leaders au caractère qui incarne les valeurs de l’armée », a déclaré le lieutenant général à la tête de l’école militaire, Darryl Williams. « J’ai nommé un officier (…) pour mener une enquête administrative sur les faits, circonstances et intentions des cadets en question », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Les incidents racistes impliquant le signe « ok » se sont multipliés ces derniers temps. L’extrémiste australien Brenton Tarrant, auteur du carnage dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande, l’avait utilisé lors de son arrivée au tribunal en mars 2019. L’année dernière également, un officier des garde-côtes avait été réprimandé pour avoir fait ce signe à la télévision.

Source rtl