Trois émissions de télé à voir cette semaine

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Il fait froid, on bouge de plus en plus difficilement, alors pour occuper le temps, voici 3 émissions intéressantes, à voir ou à revoir.

Peggy Guggenheim, la collectionneuse

« L’art moderne était une drogue dont je ne pouvais me passer. » Galeriste visionnaire, grande séductrice, mécène accomplie, Peggy Guggenheim s’est dédiée corps et âme à l’art moderne. Portrait flamboyant d’une femme aux multiples facettes.

Avide d’effervescence créative et intellectuellePeggy Guggenheim (1898-1979) déserte précocement la haute société new-yorkaise pour se forger un destin, à 21 ans, dans le Paris des Années folles. Passionnée par le surréalisme et le cubisme, reflets de sa personnalité anticonformiste, la jeune Américaine aiguise son regard auprès de Cocteau, Léger ou encore Duchamp et Beckett, deux de ses mentors et nombreux amants, avant d’ouvrir en 1938, à Londres, sa première galerie. C’est au début de la Seconde Guerre mondiale qu’elle acquiert une part importante de sa collection d’art moderne, aujourd’hui l’une des plus fabuleuses au monde. « Le jour où Hitler a envahi la Norvège, j’ai acheté à Léger une merveilleuse toile« , se souvient-elle. Riche, mais pas autant que son oncle Solomon, le mécène des musées Guggenheim de Bilbao et de New York, elle rogne sur tout pour nourrir son addiction à l’art. Tiraillée entre appétit de vivre et une tristesse maladive, aggravée par la guerre, les exils et les tragédies familiales, Peggy Guggenheim se fait tour à tour accompagnatrice et initiatrice des révolutions artistiques. Après la guerre, dans sa galerie new-yorkaise, elle rapproche surréalisme européen et expressionnisme américain, et révèle Rothko et Pollock. Du palais vénitien où elle se retire en 1947, elle continuera ses activités de mécène jusqu’à sa mort. Sa collection, qu’elle a rassemblée tout au long du XXe siècle pour quelque 40 000 dollars, vaut aujourd’hui des milliards.

Destin tumultueux
Avec en fil rouge un enregistrement de Peggy Guggenheim, réalisé en 1978 par sa biographe et retrouvé par la réalisatrice, ce portrait retrace un destin aussi romanesque que tumultueux. En évoquant les multiples visages de la collectionneuse aux lunettes excentriques (et au nez mal refait), des chagrins de son enfance new-yorkaise à sa stature de « dogesse » vénitienne, il fait revivre de façon foisonnante tout un pan de l’histoire de l’art moderne.

Peggy Guggenheim, la collectionneuse

A voir sur Arte, le 24 novembre 2019 de 22:50 à 00:25, ou sur le replay d’arte

Mossad, l’histoire secrète d’Israël

Deux anciens patrons, dont la parole est rare, racontent le rôle décisif de ce puissant service de renseignement sur le dossier du nucléaire iranien. En février 2018, c’est le vol par des espions israéliens de documents compromettants qui va précipiter le retrait américain de l’accord signé avec le régime des mollahs.
Ce film dévoile par ailleurs les coulisses d’autres opérations spectaculaires qui ont construit la légende de cet institut pour le renseignement et les affaires spéciales, créé un an après la proclamation de l’État d’Israël. C’est aussi grâce au Mossad que le procès d’Adolf Eichmann a eu lieu, avec le concours d’agents israéliens qui l’ont ramené d’Argentine.
A voir sur France 5, le 26 novembre à 20:55, puis sur le replay de france5

Jusqu’au dernier, la destruction des Juifs d’Europe

Soixante-dix ans après la libération des camps de concentration et la fin de la Deuxième Guerre mondiale, cette série documentaire explore une histoire qui s’enracine bien avant le début du XXe siècle. L’objectif est d’appréhender ce sujet dans une vision d’ensemble : de ses racines dans les années 1930 d’abord, avec ensuite l’analyse du mode opératoire de l’extermination des juifs d’Europe mise en oeuvre et exécutée à l’échelle de tout un continent. Dès son arrivée au pouvoir, en 1933, le régime nazi met en place des lois anti-juives qui excluent les juifs de la société allemande, endoctrinée par la propagande de Joseph Goebbels.

A voir sur TV5monde le 26 novembre (pas toujours visible) et en vente sur Amazon.  Voir également sur YouTube : Interviews du documentaire.