La plaque de la rue Sainte-Catherine qui rend hommage aux 86 Juifs raflées puis déportés le 9 février 1943 par la Gestapo de Klaus Barbie a été dégradée. Des noms ont été rayés au marqueur.
Cet acte de vandalisme antisémite a été immédiatement condamné par plusieurs responsables lyonnais. La plaque commémorative en hommage aux « Juifs raflés par la Gestapo le 9 février 1943 » au 12 rue Sainte-Catherine a été dégradée. Une grande partie des 86 noms inscrits sur la plaque ont été barrés au marqueur.
« Une insulte » à la mémoire des victimes
« Mon Lyon c’est celui de la capitale de la résistance. Voir ainsi souillée la plaque commémorative de la rue Sainte-Catherine et la mémoire des victimes du nazisme est une insulte et un coup porté à chaque lyonnais », a réagi le maire de Lyon, Gérard Collomb qui s’est engagé à faire nettoyer la plaque au plus vite.
Mon Lyon c’est celui de la capitale de la résistance. Voir ainsi souillée la plaque commémorative de la rue Sainte-Catherine et la mémoire des victimes du nazisme est une insulte et un coup porté à chaque lyonnais. Nous effacerons au plus vite les traces de cette infamie. pic.twitter.com/tBWuEwopiZ
— Gérard Collomb – Maire de Lyon (@gerardcollomb) October 21, 2019
Un peu plus tôt, le président de la Métropole, David Kimelfeld a condamné ce geste qui revient à « piétiner la mémoire de ceux que la Gestapo a raflés », écrit l’élu.
Dégrader la plaque commémorative de la #RueSainteCatherine, c’est piétiner la mémoire de ceux que la Gestapo a raflé, ce 9 février 1943. 84 personnes déportées. Parmi eux, seuls 4 survivants. Aujourd’hui, plus encore, je souhaite leur rendre hommage. Nous ne les oublierons pas.
— David Kimelfeld (@DavidKimelfeld) October 21, 2019
« Un acte lâche de trop, qui je l’espère ne restera pas impuni. Le combat contre l’antisémitisme est le combat de tous! », a, pour sa part, déclaré Fouziya Bouzerda, la présidente du Sytral.
Je condamne la dégradation de la plaque commémorative rue Ste-Catherine.
Cette attaque est une atteinte à la mémoire des victimes déportées par la Gestapo en 1943
Un acte lâche de trop, qui je l’espère ne restera pas impuni.
Le combat contre l’antisémitisme est le combat de tous! pic.twitter.com/sZq152CYKa— Fouziya BOUZERDA (@FOUZIYABOUZERDA) October 21, 2019
D’autres personnalités ont également réagi, dont le préfet Pascal MAILHOS et un adjoint au maire du 1er arrondissement, Elliott Aubin.
Le préfet Pascal MAILHOS condamne avec la plus grande fermeté la dégradation de la plaque commémorative de la rafle de la rue Sainte-Catherine à #Lyon.
Cet acte lâche nous encourage à poursuivre avec détermination le devoir de mémoire.— Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) October 21, 2019
➡️ Je condamne fermement la dégradation de la plaque commémorative de la rue Sainte-Catherine. À la mémoire des Juifs raflés par la gestapo le 9 février 1943. Tout doit être fait pour retrouver les auteurs de cet acte honteux.
— Elliott Aubin (@ElliottAubin) October 21, 2019