Israël a dévoilé dimanche les détails de son « véhicule de combat du futur », un tank requérant moitié moins de soldats aux commandes, doté d’une vision 360 degrés et qui pourrait être en partie guidé par une console de jeu vidéo.
Le ministère de la Défense a présenté les principales caractéristiques de ce projet développé par trois compagnies, précisant que certaines des options proposées pourraient être abandonnées dans les prochains mois ou années afin de créer un seul véhicule.
Le principal objectif du projet israélien est de pouvoir compter sur un blindé pouvant être dirigé par deux soldats contre quatre actuellement, une avancée jugée unique par les responsables militaires du pays.
Les trois entreprises ont réussi à réduire à deux le nombre de soldats requis pour opérer le tank, en dotant le blindé d’options pour la conduite autonome et en intégrant un système d’identification des cibles s’appuyant sur des capteurs, des caméras et l’intelligence artificielle.
« C’est un concept révolutionnaire basé sur une technologie de pointe », s’est félicité le général Yaniv Rotem, chef de la recherche au ministère de la Défense, lors d’une présentation devant des journalistes à la base militaire d’Elyakim, dans le nord d’Israël.
« Plusieurs pays et plusieurs armées sont à la recherche du blindé du futur », a-t-il ajouté, alors que les autorités ont déjà présenté dimanche à des responsables américains les nouvelles options pour leur tank et se préparent à faire des présentations à d’autres pays.
Dimanche, les trois compagnies ont présenté leurs prototypes avec des soldats opérant différentes méthodes pour commander les véhicules. L’un des prototypes permettait à des soldats d’accéder à des fonctions via une console de jeu vidéo de type Xbox.
A l’instar des drones armés, les tanks pourraient un jour être complètement autonomes, sans soldats dans le véhicule, mais il est encore trop tôt pour envisager concrètement cette option, a par ailleurs souligné M. Rotem.
Israël, qui a mené plusieurs guerres depuis son indépendance en 1948 et reste sur le qui-vive à ses frontières nord et sud, est actuellement le 8e exportateur d’armes au monde, selon une étude récente de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.