Un Stradivarius de l’orchestre philharmonique d’Israël restauré à Lyon

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Le luthier lyonnais, Alexandre Snitkovski, vient d’achever la restauration d’une pièce unique : un violon fabriqué au XVIIIe siècle par le maître Antonio Stradivari et l’instrument a été remis à son propriétaire, l’orchestre philharmonique d’Israël.

Antonio Stradivari (1644-1737), dit Stradivarius a fabriqué environ mille instruments, violons et violoncelles, sortis de ses mains, environ 300 seulement sont encore conservés. Et certains, la moitié à peu près, le sont dans des vitrines ou des musées.

Alexandre Snitkovski, luthier lyonnais a passé deux mois à restaurer un de ces rares exemplaires, dont le nom est Herkules Ysaÿe. Il a été fabriqué en 1732, volé en Russie en 1908, et est actuellement la propriété de l’orchestre philharmonique d’Israël. L’artisan espère que son client, le violon solo de l’orchestre israélien, appréciera la sonorité, car il a beaucoup travaillé dessus.

Alexandre Snitkovski qui a choisi la profession de luthier, est lui-même est violoniste. «J’ai toujours baigné dans l’univers de la musique, précise-t-il. Mon père était un grand violoniste.»

Chaque Stradivarius a un nom. Le nom d’Eugène Auguste Ysaÿe (1858-1931), violoniste, compositeur et chef d’orchestre belge, a été accolé à Herkules. « L’histoire raconte que l’Herkules a été volé à Ysaÿe lors d’un concert à Saint-Pétersbourg en 1908 ; il l’avait laissé dans le vestiaire sans surveillance, détaille le luthier. Il réapparut dans un magasin parisien en 1925. En 1972, Szeryng, violoniste juif polonais naturalisé mexicain, fit don de l’instrument en tant que « Kinor David » (violon de David) à la ville de Jérusalem. Selon son souhait, l’instrument doit être utilisé par le premier violon de l’orchestre philharmonique d’Israël. »

Autant d’anecdotes propres à enchanter les invités, qui ont eu la joie de savourer l’exceptionnelle sonorité de l’instrument lors du mini-concert qui leur a été donné, avant que l’instrument ne quitte Lyon, par le premier violon de l’orchestre de l’Opéra de Lyon, Nicolas Gourbeix.

Source leprogres