Parmi les gilets jaunes beaucoup sont conspirationnistes ou fachistes : STOP aux louanges!!

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Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, tout un tas de chroniqueurs, chroniqueuses et sites juifs ont monté aux nues ce mouvement noyauté par des fachistes et des conspirationnistes. Même si leurs revendications touchent chacun d’entre nous, il faut que chaque membre de notre communauté cesse définitivement d’en chanter les louanges.

J’ai déjà évoqué le cas le la présence d’Hervé Ryssen et Dieudonné parmi les soutiens des gilets jaunes, et on a pu facilement réponde : »ils n’ont pas pu les empêcher de se joindre aux cortèges ». Cette réponse est une connerie, mais elle a pu donner bonne conscience à certains.

Aujourd’hui, il ne s’agit pas de soutiens du mouvement, mais de leaders du mouvement, de personnalités omniprésentes sur le web, et à la télévision qui déversent à tire larigot leurs théories conspirationnistes, comme vous le lirez dans l’article ci-dessous, excellent dossier des inrocks.

Lisez jusqu’au bout, regardez ce que vous voulez dans les vidéos, et surtout, surtout, criez et répétez autour de vous : « les gilets jaunes ne peuvent pas être nos amis« .

Line Tubiana

Maxime Nicolle, figure charismatique et adulée des « gilets jaunes » anime la plus importante page Facebook du mouvement, côtoie les plateaux TV et échange avec les ministres. Pourtant, il colporte et tient lui-même des propos complotistes.

Mais qui est ce « gilet jaune » qui pousse un jeune député de La République en marche ! (LREM), Aurélien Taché, à annuler sa venue à Sciences-Po du simple fait de sa présence? L’ambivalence du personnage s’illustre dans ce qui pourrait n’être qu’une anecdote. Que sait-on au juste de Maxime Nicolle, intérimaire des Côtes d’Armor âgé de 31 ans et porte-parole des « gilets jaunes » ?

Après avoir mis sur la place publique un scénario paranoïaque digne d’un (mauvais) film de Ron Howard et s’être montré aux côtés d’un M. X. (aka Philippe Argilier), il a insinué que les victimes de Strasbourg n’auraient pas été touchées par un « véritable attentat ».  Depuis le samedi 24 novembre, début de la mobilisation des « gilets jaunes », ce personnage haut en couleur et extrêmement ferme dans ses certitudes a su séduire les réseaux sociaux autant que les plateaux de télévision.

Maxime Nicolle, aka « Fly Rider »

Avant tout, Maxime Nicolle n’existerait pas sur la scène publique sans son identité numérique, Fly Rider, l’animateur d’une page Facebook, Fly Rider – Blocage info, la plus populaire de celles des « gilets jaunes », avec près de 146 000 abonnés qui sont chaque jour plus nombreux. Certaines de ses vidéos ont atteint les 780 000 vues. un nombre d’autant plus important comparé aux chiffres des mobilisations qui, au plus fort du mouvement, ont compté environ 250 000 personnes sur toute la France. Désormais, 12 administrateurs et modérateurs sont nécessaires pour structurer cette page.

Seulement, depuis le dimanche 2 décembre, celui qui se fait le relais des revendications et des informations de tous les « gilets jaunes » sur Facebook a introduit des éléments complotistes au coeur de sa parole. Il évoque alors un mystérieux personnage dont l’identité « causerait un AVC à Emmanuel Macron« . Selon Rudy Reichstadt fondateur de Conspiracy Watch, il y a, dans son discours, « un avant et un après » cette date, lorsqu’il « évoque sa rencontre avec un homme mystérieux qui lui aurait montré des documents secrets faisant de lui le ‘deuxième Coluche’« . À Nice, il présente Philippe Argilier, l’homme mystérieux, aux « gilets jaunes », lors d’une conférence retransmise en direct sur les réseaux sociaux.

Les « gilets jaunes » face aux complotistes


L’animateur de l’Observatoire du conspirationisme et des théories du complot donne cette interprétation de la vidéo : « On assiste à une scène pathétique qui semble mêler mégalomanie et mythomanie. Et le plus invraisemblable, ce sont les réactions de l’assistance, partagée entre ceux qui demandent à ce qu’on le laisse parler et ceux qui se méfient. Mais les protestations ne portent pas tant sur le contenu de son discours – il parle de ‘gouvernement officieux’ et‘parallèle’ – que sur sa volonté supposée de récupérer le mouvement. »

Mardi 12 décembre, le soir de l’attentat à Strasbourg, Maxime Nicolle donnait encore écho aux théories complotistes en déclarant que « si c’était un attentat, dites vous bien que le mec […] il attend pas qu’il y ait trois personnes dans une rue le soir à 20 heures, il va sur les Champs Élysées quand il y a des millions de personnes et il se fait exploser, là c’est un vrai attentat. Le reste c’est des effets pour faire peur. […] C’est quand même bizarre, avec des milliers de personnes dans je sais pas combien de villes depuis presque 4 semaines, il n’y a pas eu d’attentat quoi. Enfin je sais qu’il y a pas forcément la fibre là où se trouve Daesh mais quand même. Si c’était des vrais attentats à chaque fois, ça se serait déjà produit non ? (Sic) ».

« Responsabilité de l’État » et responsabilité du « gilet jaune »

Mercredi 12 décembre, Fly Rider mettait en ligne une vidéo, nuançant ses propos concernant les attentats sans à aucun moment revenir sur le fond, qu’« un cinglé ça reste un cinglé (sic), il pourrait gueuler tout ce qu’il a envie de gueuler, si ce messieurs était suivi ou si ce messieurs avait un casier judiciaire, la responsabilité de l’État est de garantir la sécurité des citoyens ». Jeudi 13 décembre, il répondait aux questions de Russia Today (RT), promettant une mobilisation renouvelée samedi 15 décembre et rejetant la responsabilité de l’attentat de Strasbourg sur le gouvernement.


Rudy Reichstadt souligne que, selon lui, « une réaction responsable de la part de quelqu’un qui gère une page comptant des dizaines de milliers d’abonnés, aurait consisté à dire qu’il n’était pas qualifié pour commenter utilement ce qui venait de se passer à Strasbourg ». Ces déclarations apparaissent plus inquiétantes encore lorsqu’on les compare avec celles d’Étienne Chouard, selon lequel « on se fout de la gueule du monde avec les‘terroristes’ entre guillemets qui servent à nous terroriser, nous… Mais les terroristes, en l’occurrence, c’est les gouvernements ». Les deux hommes se sont rencontrés et ont débattu de l’avenir du mouvement le samedi 8 décembre devant un parterre de « gilets jaunes ». 

Maxime Nicolle, figure charismatique et adulée des « gilets jaunes » anime la plus importante page Facebook du mouvement, côtoie les plateaux TV et échange avec les ministres. Pourtant, il colporte et tient lui-même des propos complotistes.

Mais qui est ce « gilet jaune » qui pousse un jeune député de La République en marche ! (LREM), Aurélien Taché, à annuler sa venue à Sciences-Po du simple fait de sa présence? L’ambivalence du personnage s’illustre dans ce qui pourrait n’être qu’une anecdote. Que sait-on au juste de Maxime Nicolle, intérimaire des Côtes d’Armor âgé de 31 ans et porte-parole des « gilets jaunes » ?

Après avoir mis sur la place publique un scénario paranoïaque digne d’un (mauvais) film de Ron Howard et s’être montré aux côtés d’un M. X. (aka Philippe Argilier), il a insinué que les victimes de Strasbourg n’auraient pas été touchées par un « véritable attentat ».  Depuis le samedi 24 novembre, début de la mobilisation des « gilets jaunes », ce personnage haut en couleur et extrêmement ferme dans ses certitudes a su séduire les réseaux sociaux autant que les plateaux de télévision.

Maxime Nicolle, aka « Fly Rider »

Avant tout, Maxime Nicolle n’existerait pas sur la scène publique sans son identité numérique, Fly Rider, l’animateur d’une page Facebook, Fly Rider – Blocage info, la plus populaire de celles des « gilets jaunes », avec près de 146 000 abonnés qui sont chaque jour plus nombreux. Certaines de ses vidéos ont atteint les 780 000 vues. un nombre d’autant plus important comparé aux chiffres des mobilisations qui, au plus fort du mouvement, ont compté environ 250 000 personnes sur toute la France. Désormais, 12 administrateurs et modérateurs sont nécessaires pour structurer cette page.

Seulement, depuis le dimanche 2 décembre, celui qui se fait le relais des revendications et des informations de tous les « gilets jaunes » sur Facebook a introduit des éléments complotistes au coeur de sa parole. Il évoque alors un mystérieux personnage dont l’identité « causerait un AVC à Emmanuel Macron« . Selon Rudy Reichstadt fondateur de Conspiracy Watch, il y a, dans son discours, « un avant et un après » cette date, lorsqu’il « évoque sa rencontre avec un homme mystérieux qui lui aurait montré des documents secrets faisant de lui le ‘deuxième Coluche’« . À Nice, il présente Philippe Argilier, l’homme mystérieux, aux « gilets jaunes », lors d’une conférence retransmise en direct sur les réseaux sociaux.

Les « gilets jaunes » face aux complotistes

L’animateur de l’Observatoire du conspirationisme et des théories du complot donne cette interprétation de la vidéo :

« On assiste à une scène pathétique qui semble mêler mégalomanie et mythomanie. Et le plus invraisemblable, ce sont les réactions de l’assistance, partagée entre ceux qui demandent à ce qu’on le laisse parler et ceux qui se méfient. Mais les protestations ne portent pas tant sur le contenu de son discours – il parle de ‘gouvernement officieux’ et‘parallèle’ – que sur sa volonté supposée de récupérer le mouvement. »

Mardi 12 décembre, le soir de l’attentat à Strasbourg, Maxime Nicolle donnait encore écho aux théories complotistes en déclarant que « si c’était un attentat, dites vous bien que le mec […] il attend pas qu’il y ait trois personnes dans une rue le soir à 20 heures, il va sur les Champs Élysées quand il y a des millions de personnes et il se fait exploser, là c’est un vrai attentat. Le reste c’est des effets pour faire peur. […] C’est quand même bizarre, avec des milliers de personnes dans je sais pas combien de villes depuis presque 4 semaines, il n’y a pas eu d’attentat quoi. Enfin je sais qu’il y a pas forcément la fibre là où se trouve Daesh mais quand même. Si c’était des vrais attentats à chaque fois, ça se serait déjà produit non ? (Sic) ».

« Responsabilité de l’État » et responsabilité du « gilet jaune »

Mercredi 12 décembre, Fly Rider mettait en ligne une vidéo, nuançant ses propos concernant les attentats sans à aucun moment revenir sur le fond, qu’« un cinglé ça reste un cinglé (sic), il pourrait gueuler tout ce qu’il a envie de gueuler, si ce messieurs était suivi ou si ce messieurs avait un casier judiciaire, la responsabilité de l’État est de garantir la sécurité des citoyens ». Jeudi 13 décembre, il répondait aux questions de Russia Today (RT), promettant une mobilisation renouvelée samedi 15 décembre et rejetant la responsabilité de l’attentat de Strasbourg sur le gouvernement.

Rudy Reichstadt souligne que, selon lui, « une réaction responsable de la part de quelqu’un qui gère une page comptant des dizaines de milliers d’abonnés, aurait consisté à dire qu’il n’était pas qualifié pour commenter utilement ce qui venait de se passer à Strasbourg ». Ces déclarations apparaissent plus inquiétantes encore lorsqu’on les compare avec celles d’Étienne Chouard, selon lequel « on se fout de la gueule du monde avec les‘terroristes’ entre guillemets qui servent à nous terroriser, nous… Mais les terroristes, en l’occurrence, c’est les gouvernements ». Les deux hommes se sont rencontrés et ont débattu de l’avenir du mouvement le samedi 8 décembre devant un parterre de « gilets jaunes ». 

« Manipulé » ou « manipulateur »? 

Rudy Reichstadt qui analyse les propos de M. Chouard dans son documentaire « Complotisme : les alibis de la terreur », s’inquiète du statut de Maxime Nicolle : « Manipulé ou manipulateur?… Je pense qu’il est d’abord crédule ». Au sujet des attentats de Strasbourg, « il suggère quelque chose qui est très présent dans les esprits au moment où il parle, puisque tous les réseaux ‘gilet jaunes’ sont envahis de commentaires complotistes qui suggèrent un ‘faux’ attentat, un attentat ‘fabriqué’, mis en scène dans le but de faire diversion ».

De manière générale, les théories du complot fleurissent sur les réseaux sociaux et le spécialiste « ne [peut s’empêcher] de penser que cela est le signe d’une véritable perméabilité des ‘gilets jaunes’ à ces discours », indépendamment de la légitimité de leurs revendications sociales. Dans un premier temps, Maxime Nicolle, aka Fly Rider, parlait uniquement de revendications sociales.

Les origines de la notoriété

Le 24 novembre, il se fait remarquer en appelant à la manifestation malgré l’interdiction du préfet à Dinan. Invité sur les plateaux de télévision, il « bouffe » l’écran, s’imposant face à Cyril Hanouna sur le plateau de « Touche pas à mon poste ». Sa notoriété est décuplée lorsqu’il est nommé parmi les huit portes-paroles des « gilets jaunes ». L’initiative, pourtant controversée dans le mouvement, l’imposa parmi les figures de premiers plan, au côté de Éric Drouet.

Après avoir refusé de rencontrer le Premier ministre, au prétexte que la rencontre ne serait pas filmée, il a été contacté au cours d’un de ses livesFacebook par le secrétaire d’État chargé du numérique, Mounir Majouhbi. Il affirme être en contact avec le cabinet de ce dernier depuis.

Rumeurs et « fake news »

Progressivement, il se fait également, sur sa page, le relais de toutes les rumeurs et « fake news » qui circulent sur internet. Vol de matériel de CRS, débordements provoqués par le gouvernement, des policiers qui participent aux casses durant les manifestations, les clefs de la France confiées à l’ONU par Emmanuel Macron lors du sommet de Marrakech… Heureusement, selon Rudy Reichstadt, « les fact-checkers des grandes rédactions comme CheckNews, les Décodeurs ou AFP Factuel, ont très bien fait leur travail et ont contribué, me semble-t-il, à mettre un réel coup d’arrêt à la propagation de ces rumeurs. » 

Le fondateur de Conspiracy Watch déplore néanmoins et s’inquiète que « tout ce qui vient les démentir [les rumeurs], n’est [toutefois] jamais relayé et en tous cas jamais de manière virale [sur les pages des « gilets jaunes ». Ce qui interroge sur la véritable nature politique de ce mouvement ». 

Airs de sacre… 

Comme lors de chaque manifestation à Paris, Fly Rider diffuse des vidéos des rues parisiennes. Symbole de son intronisation comme figure toujours extrêmement populaire parmi les « gilets jaunes » continuant la mobilisation, on le voit sur ces images, aux côtés de Priscilla Ludosky au sommet des marches de l’Opéra Garnier. Sous les acclamations timorée de la foule groupée sur la place, il reçoit une gerbe de rose jaune, le distinguant parmi ses pairs aux yeux de tous…