Israël : le sursaut de la Cour suprême

En janvier 2024, les points clés de la réforme judiciaire israélienne visant à limiter le pouvoir de contrôle des juges de la Cour suprême avaient été invalidés. Une humiliation pour l’administration de Netanyahou, mais qui ne rend cependant pas les armes.

En janvier 2023, le ministre de la Justice Yariv Levin a provoqué l’un des plus grands conflits politiques et démocratiques de l’histoire du pays en présentant un projet de réforme judiciaire dont l’objectif était de limiter le pouvoir de contrôle des juges de la Cour suprême sur les lois ou décisions prises par le gouvernement. Un projet inacceptable pour les manifestants et l’opposition qui y voyait un péril pour la démocratie israélienne. Alors que la réforme a été suspendue après l’attaque du 7 octobre, la Cour suprême a finalement décidé de justesse d’invalider en janvier 2024 la première clause du projet de réforme, qui venait empêcher les juges d’annuler les décisions du gouvernement au motif qu’elles soient « déraisonnables ». Cette invalidation de cette première clause, qui était un des points clés de la réforme, est un camouflet pour Netanyahou.

Par ailleurs, fin janvier 2025, Isaac Amit a été élu au poste de président de la Cour suprême, une figure pourtant détestée par le gouvernement pour son opposition au projet de réforme. Dans le même temps, le ministre de la Justice Yariv Levin a promis de relancer son projet de réforme judiciaire.