Sur les 33 otages dont la libération a été réclamée par Israël, seuls 25 sont toujours en vie

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Dans le cadre de la trêve entre le mouvement islamiste palestinien et l’Etat hébreu, 33 otages israéliens devaient être libérés en six semaines. Dimanche 26 janvier, le Hamas a indiqué que huit d’entre eux étaient morts.

Le groupe islamiste palestinien a remis, dans la soirée du dimanche 26 janvier, une liste à l’Etat hébreu indiquant que 25 otages israéliens sont encore en vie, sur les 33 dont la libération est prévue dans l’accord de trêve, a déclaré ce lundi 27 janvier un responsable du Hamas à Reuters. Cette liste, qui ne fournit pas de précisions sur le statut de chaque captif, confirme cependant les inquiétudes partagées par la population israélienne : certains ne reviendront pas. Si sept femmes ont déjà été libérées au cours de deux premiers échanges – trois civiles et quatre soldates – , cela signifie que, sur les 26 otages restants, 18 sont vivants, et huit sont morts.

Une information qui a été confirmée quelques heures plus tard par le porte-parole du gouvernement israélien. «Les familles ont été informées de la situation de leurs proches», a précisé le responsable au cours d’un point de presse, sans donner le nom des otages morts.

Incertitudes concernant la famille Bibas

Ces nouvelles informations correspondent aux renseignements dont Israël disposait déjà, et renforcent donc les certitudes sur le sort de certains otages, rapporte le Times of Israel. Plus particulièrement celui de la famille Bibas, dont le père Yarden, la mère Shiri et les deux petits garçons, Ariel âgé de 4 ans et Kfir de 9 mois au moment de leur enlèvement, n’ont plus donné signe de vie depuis le 7 Octobre. Ils avaient même été déclarés morts par le Hamas en novembre 2023, ce qu’Israël n’a jamais confirmé. Mais depuis, le porte-parole de Tsahal a soutenu samedi 25 janvier qu’il y avait de «graves inquiétudes» pour leur vie.

Sur la chaîne publique israélienne Kan 11, la sœur de Yarden Bibas, Ofri, dit attendre de recevoir des informations plus concrètes. «Il n’y a aucune différence entre ce que nous savions hier et ce que nous savons aujourd’hui […] Nous n’avons aucune certitude mais nous gardons espoir», a-t-elle affirmé. Elle appelle par ailleurs à ne pas diffuser des «informations fausses et non vérifiées» et affirme que sa famille «a besoin que les informations nous parviennent de sources officielles, et non des médias et des groupes WhatsApp».

Pressions israéliennes

Cette liste tragique pour les familles des otages est le fruit des dernières pressions du gouvernement israélien sur le Hamas. Alors que l’accord de trêve entre les deux parties prévoyait la réouverture, par l’Etat hébreu, d’un passage dans le nord de Gaza permettant aux réfugiés palestiniens de regagner leurs terres, Israël y a coupé court ce week-end. Israël avait justifié son refus de les laisser passer par la non-libération d’une civile, Arbel Yehud, et l’absence de liste sur la situation des otages. Le Hamas avait accusé Israël de «violer» l’accord en empêchant le retour des habitants du nord de Gaza.

Dimanche soir, Benyamin Nétanyahou a finalement annoncé un déblocage des négociations. Outre l’autorisation du passage des Gazaouis ce lundi, le gouvernement israélien a obtenu la libération de six otages cette semaine (trois jeudi 30 janvier et trois samedi 1er février) et la remise, par le Hamas, de cette fameuse liste sur le statut des 33 otages.

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