Nancy S., victime de nombreuses attaques antisémites visées dans son immeuble, a été prise la main dans le sac en train de dessiner ces tags.
L’histoire de Nancy S., avait ému à l’automne dernier, comme le relate Le Parisien. Des tags d’étoiles juives sur sa boîte aux lettres et des croix gammées sur son paillasson semblaient la viser explicitement. Mais après plusieurs mois d’enquête dans l’immeuble, le nom de la coupable tombe : c’est Nancy elle-même.
Quelques mois plus tôt, la fausse victime s’exprimait pourtant à visage découvert pour dénoncer ces attaques, dans un contexte de hausse des actes antisémites en France. Son sort avait d’autant plus ému le public que la mère de famille habitait dans un immeuble du XIe arrondissement de Paris ou un crime antisémite avait déjà eu lieu : c’est là que Mireille Knoll, 85 ans, avait été tuée en 2018. Le cas de Nancy est donc pris très au sérieux. François Vauglin, le maire (PS) du XIe arrondissement, se mobilise pour reloger la victime rapidement et trouver le coupable.
Prise la main dans le sac
Des caméras sont alors installées dans l’immeuble. Les insultes cessent alors de recouvrir les murs. Du moins jusqu’à cette semaine. Une nouvelle caméra installée dans l’ascenseur révèle un dénouement inattendu : sur les images de vidéosurveillance, on voit la mère de famille en train de taguer sur les parois des symboles à caractère antisémite, en présence de sa fille mineure. Par ailleurs, le timbre de la lettre de menace reçue par Nancy a été acheté avec sa carte bancaire.
La mère de famille a été arrêtée le 22 janvier dernier et doit être jugée en mars pour dégradation à caractère antisémite, et dénonciation mensongère. Elle encourt jusqu’à plus de 4 ans de prison et 37 500 euros d’amendes pour ces faits.
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