Jacques Bensoussan a aidé la communauté juive d’Afrique du Nord, participé au Débarquement, combattu pour la construction d’Israël et servi la communauté juive d’Arcachon.
Mercredi 15 janvier, dans la salle du Tir au vol d’Arcachon, de nombreuses personnes avaient tenu à accompagner et féliciter Jacques Bensoussan qui fêtait ses 100 ans.
De nombreuses personnalités s’étaient jointes aux amis et à la famille. Parmi elles, Yves Foulon, maire d’Arcachon, la députée Sophie Panonacle, André Siarri, président de la Communauté juive du bassin d’Arcachon (ACIBA), éric-Meyer Aziza, le rabbin d’Arcachon, Francis Bokorel, président du Consistoire de Bordeaux et Moïse Taieb, rabbin de Bordeaux. Les autorités civiles, élus et responsables d’associations étaient également représentés.
Médaille de la ville
Plusieurs discours ont émaillé la cérémonie : le maire d’Arcachon a retracé l’itinéraire exceptionnel de ce jeune Oranais « dont l’histoire est indissociable de celle des Juifs d’Afrique du Nord ». En 1962, Jacques Bensoussan quitte son pays natal pour Bordeaux où il exercera son métier d’ébéniste. Mais avant cela, il aura servi avec honneur la France, en participant au Débarquement de 1944, et Israïl pour qui il combattra pour sa construction dans les rangs de Tsahal, de 1948 à 1950.
En 1992, à l’âge de la retraite, il choisit Arcachon où son dévouement pour la communauté israélite ne connait pas de limite. Ce qui lui vaudra d’être nommé ministre-officiant en 2002 et ministre-officiant honoraire en 2013. Il sera aussi un acteur clé du devoir de mémoire, en particulier comme porte-drapeau dês l’an 2000.
Le maire a aussi évoqué l’attachement de Jacques Bensoussan aux valeurs de la République. Au nom de la ville d’Arcachon, Yves Foulon lui a remis la médaille de la ville gravée à son nom, ainsi que le sablier d’Arcachon, « dont le sable d’Arcachon ne s’écoule pas, témoignant d’une amitié et d’une fidélité qui ne s’arrêtent jamais. Nous vous remercions pour tout ce que vous avez apporté à notre ville. Nous sommes fiers de vous compter parmi nous. »
Souvenirs familiaux
André Siarri a succédé à Yves Foulon pour évoquer l’engagement de Jacques Bensoussan, tant en Afrique du Nord qu’en Israïl, en France et pour Arcachon dont « il a incarné, pendant des années, l’âme vivante de notre synagogue. Il a guidé nos prières, illuminé nos fêtes, soutenu nos familles, et porté avec fierté notre drapeau dans les moments solennels de notre République ». Le président de la Communauté juive du bassin d’Arcachon lui a remis la médaille de l’ACIBA. « Cette médaille, gravée en verre avec le logo de notre communauté et ton nom, est un symbole de tout ce que tu as accompli pour la synagogue d’Arcachon et pour notre communauté. »
C’est avec émotion que Francis Bokorel, président du Consistoire de Bordeaux, a clos les discours, car ce dignitaire est aussi le neveu du récipiendaire. Et ce sont des souvenirs familiaux qu’il a évoqué, en insistant sur le fait que c’est son oncle qui, par son exemple, lui a montré la voie et « appris à être Juif ».
Un vin d’honneur a conclu la cérémonie au cours duquel de nombreuses personnes ont félicité Jacques Bensoussan et lui ont témoigné amitié et reconnaissance.
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