“Biotope”, la nouvelle fable grinçante d’Orly Castel-Bloom

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Dans le nouveau roman de la romancière israélienne Orly Castel-Bloom intitulé « Biotope », Joseph Shimel, professeur de français à l’université de Tel Aviv, vient d’être renvoyé. Avec un humour tendre, l’autrice compose la chronique d’un vertige et d’une chute libre. Elle est notre invitée.

Chute libre et comédie humaine aujourd’hui dans le Book Club. Un certain Joseph Shimel observe la ville depuis son appartement au premier étage, comme il semble observer sa propre existence, d’un peu haut, d’un peu loin, pas certain qu’elle lui appartienne en propre. Licencié du département de langue française de l’Université de Tel Aviv, la fenêtre devient son poste d’observation. Le dernier livre de la romancière israélienne Orly Castel-Bloom, suit la descente et la dépossession de son personnage avec un art jouissif de la description, elle est de passage à Paris et elle est l’invitée du Book Club pour évoquer son dernier roman Biotope paru aux éditions Actes Sud.

L’importance de la première phrase

Orly Castel-Bloom nous explique son processus d’écriture : « Quand j’écris, j’adore faire des descriptions : Je regarde, j’observe, ensuite j’écris et je décris. Donc dans mes textes il y a beaucoup de descriptions même s’il y a aussi beaucoup d’action. Je m’assoie pour écrire, quand je sens que quelque chose arrive. Là, je cherche la première phrase, comme on cherche une note de musique sur un piano, et cela peut me prendre des mois. A un moment donné, je vais entendre la première phrase, et je commence à écrire un paragraphe. Le lendemain, je le relis, je le corrige un peu, et je continue. Cela se fait petit à petit, il faut beaucoup de patience. Dans la vie je n’en ai pas beaucoup, j’en ai seulement dans l’écriture. »

La question de l’auditeur

La question d’André à l’attention d’Orly Castel-Bloom : « Je vois dans Biotope un merveilleux hommage à la ville de Tel Aviv. Le regard que vous portez sur cette ville est à la fois tendre et dur.C’est un regard que l’on ne peut que porter sur quelqu’un que l’on aime très fort. J’ai eu moi-même l’occasion de m’y rendre à plusieurs reprises entre les années 1960 et 2019, et j’ai vu au fil du temps une certaine évolution. Je voulais vous demander quelle était votre vision à vous de cette évolution et comment vous imaginez Tel Aviv dans les 50 ans à venir. »

Le grand jeu des pages musicales

Aujourd’hui, on doit la trouvaille à Colin. La chanson se trouve dans le livre de Juliet Drouar intitulé Cui –cui (Seuil). Il s’agit de Smallltown Boy de Bronsky Beat

Archive

Etgar Keret, émission L’humeur vagabonde, Kathleen Evin, France Inter, 29/12/2011

Références musicales

Yasaf Avidan, Indifferent Skies

Yara Asmar, May

Bibio, Llyn Peris

Bronsky Beat, Smallltown Boy

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